Hans Bellmer
Après une vie passée dans la misère, Hans Bellmer commence à être reconnu à partir des années 1960, alors qu’il est déjà malade. Il s’est éteint le 23 février 1975, il avait 73 ans. Il repose au cimetière du Père Lachaise (9ème division) à Paris. Unica Zurn, peintre et romancière, sa compagne et muse (morte en 1970), repose auprès de lui. En hommage à leur mémoire, nous déposons une fleur étrange, la jusquiame noire.
Des dits ou des écrits
"Une poupée pour construire une fille artificielle aux multiples possibilités anatomiques, capables de recréer les vertiges de la passion et même d'inventer de nouveaux désirs." - Hans Bellmer
"D'un grand raffinement et pleins d'audace, les dessins de Bellmer retranscrivent les pulsions secrètes, les transferts des sens, les ambivalences du corps érotique. L'artiste montre ainsi les harmonies et la cruelle beauté de la mécanique du désir." - Anonyme
"C’est la folie qui a joué avec Bellmer et il a dressé contre elle la seule arme dont il disposait : son sens de la forme et cette technique éblouissante dont le seul but est de baliser un monde invivable et étouffant." - Jean Revol
"Bellmer charge sa poupée d’un érotisme qui sème le trouble et qui deviendra plus violent, provocateur. Il y a chez lui une certaine divinisation de la sexualité qui passe par le cérémonial de la destruction et une inspiration véritablement obsessionnelle." - Jean-Louis Pinte
"Vêtu, je me le rappelle, d'un complet si clair que dans l'ombre qui tombait il semblait habillé de blanc, l'homme avait une fine et noble tête aux traits un peu marqués de quelque chose d'asiatique, comme il se voit chez autant de Prussiens que de Polonais." - André Pieyre de Mandiargues
"Le corps est comparable à une phrase qui vous inciterait à la désarticuler pour que se recomposent, à travers une série d’anagrammes sans fin, ses contenus véritables." - Hans Bellmer