André Marfaing
1925-1987
Malade, André Marfaing disparaît le 30 mars 1987 à Paris ; il venait de rentrer dans sa soixante-deuxième année. Encadrées d’un couple de pieds de vigne vierge, entre deux joues de fer forgé, ses cendres reposent dans un carré d’herbe rase dans la partie supérieure du petit cimetière d’Arquizat (Commune de Miglos, Ariège), face à la montagne qu’il aimait. En son hommage, avec respect, une fleur de ce magnifique lieu.
Des dits ou des écrits
"Avec Soulages, Hartung, l'américain Kline...,Marfaing est un des grands broyeurs de noir apparus après la dernière guerre, mais il caresse cette couleur avec prudence, tendresse et fermeté." - Frédéric Edelmann
"La lumière de Marfaing remonte le temps et il va très loin jusqu'aux premières heures de la création, jusqu'au moment où les choses n'existaient qu'en tant que tensions." - Imre Pan
"J'invente les manœuvres qui me feront apparaître le continent caché." - André Marfaing
"L'œuvre de Marfaing appartient au Midi noir et exprime profondément cette dualité ombre et lumière... Marfaing recherche le fait plastique pur à travers la monochromie." - Pierre Cabanne
"Les impressionnistes disaient que le noir n’existe pas dans la nature et ils le bannissaient de leur palette. Pour cette même raison, je l’emploie à peu près exclusivement." - André Marfaing
"N’avez-vous jamais éprouvé cette sorte d’appréhension qui est celle que l’on ressent face à l’éternité, comme si de séjourner dans cet espace faisait perdre la notion du temps, comme si les ans coulaient sans qu’on s’en aperçoive, à croire qu’à l’instant de le quitter, l’on sera devenu soudain un vieillard chenu ? " - Tanizaki Junichiro