Moïse Kisling
1891-1953
Le peintre juif polonais, qui obtiendra la nationalité française à l’issue de la guerre de 14-18, Moïse Kisling s’est éteint le 29 avril 1953 à Sanary-sur-Mer (Var, France) où il vivait ; il avait 62 ans. Il repose dans le vieux cimetière de cette petite ville de bord de Méditerranée. En hommage à sa mémoire, nous déposons sur sa tombe un oeillet, la même fleur que nous avions déposé sur la tombe de Julius Pascin, son meilleur ami.
Des dits ou des écrits
"Moïse Kisling, Utrillo, Soutine et Survage. Leur amitié était faite d'affinités de déracinés, de compagnonnage affectif, et non d'échanges intellectuels ou de recherches communes, comme le furent les relations Derain-Vlaminck ou Picasso-Braque." - Françoise Cachin
"Il y a dans le regard de ses femmes les plus pulpeuses, les plus rayonnantes, une tristesse juive qui vous serre le cœur. Ce que leurs lèvres promettent, leurs yeux le démentent. C’est à la fois la fête de la chair et le désespoir du monde." - Henry Troyat
"Je prétends arriver un jour à pouvoir suggérer, devant un nu, l'idée d'un corps d'une courtisane ou d'une mondaine." - Moïse Kisling
"La peinture doit chanter. Baudelaire n'affirme-t-il pas qu'un coloriste est un poète épique !" - Moïse Kisling
"Cet art sensuel, élégant et dynamique, n’est pas exempt d’une certaine mélancolie proche de celle de Modigliani." - Sara Nathan
"Peu à peu, sans que le sentiment de pitié fraternelle qui l’anime, ait été réduit le moins du monde, le peintre est devenu celui de la joie de vivre." - André Salmon