Background Image

Médiathèque > Lire

Image Image Image Image

Pic

Jacques Villon


Un aveu, un espoir de l'artiste

Collection privée / Ce document n'est pas à la vente

Gaston Duchamp, qui prendra le pseudonyme de Jacques Villon, est né en 1875 à Damville (France). Il apprend très tôt le dessin et la gravure avec son grand-père, le graveur Emile Nicolle. Il fait des études et devient clerc de notaire à Rouen. Jacques Villon rejoint à Paris ses frères Raymond Duchamp-Villon et Marcel Duchamp. Il . . . . .

Lire sa biographie
Milan, 11 Mars 2006

. . . . . Déjà très jeune, j’essayais d’acheter des gravures de Jacques Villon. Quand je pouvais le faire, lorsque dans une vente et c’est arrivé plus d’une fois, une planche était perdue dans d’énormes cartons de vilaines choses et que personne n’avait fait l’effort de vraiment fouiller. Trouver est souvent une question de patience et d’effort. Il y a de belles récompenses ! Dans des ventes de provinces aussi, parfois, vous savez celles qui ne sont pas entouré de tout le prestige des grandes salles. Il y a vingt ou trente ans, c’était plus facile. Avec le temps ma collection s’est constituée, petit à petit. J’ai toujours considéré Jacques Villon comme l’un des très grands graveurs du XX° siècle, peut-être le plus grand. C’est complètement fou les variations de prix sur ses oeuvres. Il y a eut une période où elles étaient inabordables. Ce sont des effets de mode que j’ai du mal à comprendre. Pour Villon et pour bien d’autres grands. Les américains, alors, n’avaient que ce nom à la bouche : « Villon », « Jacques Villon », Villon ». Aujourd’hui, on peut obtenir de somptueuses gravures pour le cinquième des prix de l’époque. Je crois qu’il y a beaucoup d’artificiel dans le marché de l’art. On fait monter la côte de tel ou tel, on la fait redescendre. De véritables maîtres de l’estampe sont passés à la trappe, peut-être ils ressortiront un jour. Gloire ou misère, comme le balancier d’une horloge ! Il y a un côté ridicule dans le prix des choses, un côté absurde à encenser, puis à faire la moue avant d’encenser à nouveau.*** Carlo Marangio, peintre, collectionneur.