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Raymond Guerrier


Vernissage, poème & carton d'invitation dédicacé

Collection Michelle Champetier / Ces documents ne sont pas à la vente

Raymond Guerrier, d’origine bretonne, est né à Paris en 1920. Ce caractère solitaire se formera en autodidacte car il l'est férocement, ce sera au contact des musées. L'essentiel de sa vie se passera en Provence - il s' installe à Eygalières en 1955 , où son besoin d'indépendance, sa recherche de calme . . . . .

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La Seyne/Mer, 4 Octobre 2006

En (re)lisant Giono. On oublie un peu, me semble-t-il, l’apport important et le rôle pédagogique de la littérature illustrée dans l’approche et la connaissance des peintres. Pourtant, les livres illustrés sont un vecteur privilégié permettant souvent de découvrir des artistes dont nous n’aurions pu, sans cela, croiser la route. Ce fut mon cas, précisément pour Raymond Guerrier que j’ai « rencontré » pour la première fois en relisant « Un de Baumugnes » de Giono dans la collection NRF cartonnage Bonet de 1956. Frappé par l’apparente simplicité du trait, la gravité du propos, l’extrême rigueur de l’ensemble, je cherchais à en savoir plus sur ce créateur original. Là encore, je fus aidé par la même collection de la NRF où Guerrier illustrait cette fois « Sous le soleil de Satan » et « Nouvelle histoire de Mouchette » de Bernanos (1959). Je ressentais la même tension et la même force dans ces illustrations au lyrisme instinctif, que je retrouverais par la suite dans l’ensemble de ses oeuvres figuratives. A cette époque, il serait à mon sens très proche en littérature d’un Simenon qui visait toujours à un dépouillement total dans une atmosphère grise. L’évolution de Guerrier vers l’abstrait (Catalogue des vins Nicolas, 1973) s’explique, ce que me confirma son épouse Francesca, par ses recherches proches de celles d’un Georges Braque qu’il admirait énormément. Une quête de l’Essentiel qu’il revendiquera toujours. Il n’est peut être pas facile d’entrer de plain-pied dans le monde de Raymond Guerrier. Il convient de prendre son temps, de s’arrêter, d’éviter surtout le regard fugace que n’accepte pas une telle exigence de création. Eluard disait : « Les peintres font des yeux neufs ». Le poète a toujours raison. Pour Guerrier, j’en suis la preuve ! *** Michel Quaranta, admirateur-collectionneur de l’artiste