C'est à la fin de l'année 2012, que Jullien Clément découvre l'estampe, et plus particulièrement la gravure. Il se lance à corps perdu sur la plaque - le plus souvent le zinc -, apprenant les différentes techniques, réalisant pointes sèches, eaux-fortes et aquatintes, estampes en technique mixte, linogravures. Il y a de nombreux ponts entre sculpture et gravure, et ils sont nombreux ceux qui se sont exprimés avec un égal bonheur dans ces deux disciplines dans lesquelles la matière a une place privilégiée (Alberto Giacometti, bien sûr, mais aussi des artistes tels Berto Lardera, Henri-Georges Adam, Henry Moore, Marino Marini, Eduardo Chillida et tant d'autres). Jullien Clément exposera au sein du Salon des Artistes français dès l'année suivante, en 2013, puis en 2014, au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts à Paris en 2015, où lui est décernée la médaille de bronze, plus récemment à la Triennale 2017 de Chamalières ou encore dans le cadre d'« Impressions 2017 » à Barbizon.
L'oeuvre gravée de l'artiste est foisonnante, une véritable narration graphique déclinée avec une grande finesse, mettant en avant l'imaginaire de l'artiste avec spontanéité et évidente liberté, mêlant ses propres visions fantasmagoriques à un fond académique, mariant humour, ironie et angoisse existentielle en cohabitation, regards crus et satyriques. Il n'hésite pas une seconde a des décalages temporels ou spatiaux, en appelant souvent au fantastique. Que l'on ne s'y trompe pas, l'oeuvre gravée de l'artiste, sous un couvert apparent « délirant », aborde des sujets profonds sur lesquels il y a une succession d'engagements fermes vers un monde différent.
Nous sommes sûrs que vous aurez plaisir à découvrir le travail de Jullien Clément !