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Adam

Cimaise Henri-Georges Adam, le géant placide

Dix cimaises virtuelles en hommage à Henri-Georges Adam, sans doute l’un des maîtres de la sculpture et de la gravure moderne, lissier hors norme. Un homme à la force d’invention créative équilibrée et grandiose, admiré des plus grands, ami de Picasso, et dont l’art, multiple, fut célébré - en son temps - par de très importantes expositions.

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INTRODUCTION

Les quelques éléments que vous allez découvrir au fil de ces pages, nous l’espérons, montreront un peu du génie de Henri-Georges Adam, artiste disparu dans la force de l’âge et dont l’œuvre est malheureusement aujourd’hui quelque peu oublié du grand public. Ils touchent plusieurs facettes de ce créateur absolu, facettes qui chacune avait son importance et que Adam traita avec le même respect et la même force. L’homme eut sa période de gloire ; on lui doit l’ « Obélisque oblique » du pavillon français de l’exposition de Montréal, on lui doit « Le Signal » qui s’harmonise à merveille avec l’univers marin du Musée André Malraux du Havre, le « Phare des Morts », le monument commémoratif d’Auschwitz, de nombreuses sculptures monumentales qui ornent encore aujourd’hui les lycées de Saint-Brieux, Chantilly ou Vincennes. Adam, passionné d’architecture, s’attachera à unir la sculpture à la chose bâtie. Ses tapisseries - domaine où il innova techniquement - furent l’un des symboles représentatifs de l’art français (Ambassade de France à Washington, siège d’Air France, Musée de la Tapisserie de Beauvais, etc.). Adam eut une vie artistique très riche, multipliant les expériences. Né à Paris en 1904, d’origine bretonne, il va très tôt s’adonner à la gravure où il excellera. Sa série « Dalles, sable et eau » (8 gravures réalisées en 1956-57) est son chef-d’œuvre en ce domaine, au même titre que son illustration pour les « Chimères » de Gérard de Nerval (1949, premières réalisations de cuivres découpés). Il remportera dans le domaine de la gravure des grands prix aux biennales de Tokyo et de Padoue. Adam réalisera les décors et les masques des « Mouches » de Jean-Paul Sartre. Magie simple des lignes, magie du noir et du blanc, toujours.

Chef d’atelier de sculpture à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris, par-dessus tout Adam tentera d’y transmettre le témoin de la passion. Henri-Georges Adam, le « géant placide » comme le surnomma Simone de Beauvoir, fut un homme solide et droit, un tailleur de rocs, puissant, sa main arrachant de grands éclats de pierres ou ciselant son cuivre avec profondeur et vigueur. L’exposition de ses sculptures à la Galerie Maeght (1949) imposera à tous son éminence. Le lissier qu’il fut - comme le graveur, le sculpteur ou celui qui réalisa un bel ensemble de médailles - fut différent de tous les autres, refusant la couleur que l’on pouvait croire partie intégrante de la tapisserie. Adam projettera sur les murs les blancs et les noirs de ses gravures, comme il projettera sa vision à nul autre pareil. L’artiste ira toujours vers plus de simplicité, d’un pas lent, à la fois pesant et sûr, rejetant d’évidence le superflu dont la vérité n’a que faire. Il y a une quête d’absolu dans l’art de Henri-Georges Adam, un élan d’âme à la recherche d’un mélange naturel de plénitude et de rigueur. Pas de place pour le contentement de soi, ni pour la mollesse, la tentation de croire à une grandeur possible de l’humain. Une élévation. Il n’est pas anodin que Adam se tienne désormais pour l’éternité face à la mer, dans le petit cimetière du Mont Saint-Michel. Etre orgueilleux, être humble. Le dépouillement et le sacré.

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