
Albert Flocon
Albert Flocon est mort le 12 octobre 1994 à Paris, il avait 85 ans. Suivant son désir, son corps sera incinéré et ses cendres seront dispersées en pleine mer à la Pointe du Groin, en Bretagne, entre St Malo et Cancale, petite ville où il avait passé de très beaux moments et ses derniers étés. L'artiste avait tant dessiné, avait tant peint l'Horizon, que le choix semblait suffisamment vaste. En son hommage, avec respect, cette hortensia.
Des dits ou des écrits
"⎡Au Bauhaus⎤ L’atmosphère était poétique et amoureuse à la fois, et les souvenirs de mes vingt ans sont liés à toute une sphère de désirs, où l’élan vers autrui était un ingrédient, un mobile, une raison d’être d’une force extrême." - Albert Flocon
"La créatrice étincelante / La mère du plaisir incarné se dressait / Dehors dans le palais d’air clair / Elle était maigre et nue et bleue / Femme tendue comme le jet de l’amour même / Un frisson la retient de trouver un refuge." - Paul Eluard
"Main ouvrière et main rêveuse." - Albert Flocon
"Les commentaires (de Gaston Bachelard) prennent la forme de réflexions sur la main du graveur (Albert Flocon), la résistance qu'il éprouve et les forces constructives qu'il libère. Ils mettent également en lumière le lien entre les intérêts poétiques et épistémologiques de Bachelard." - Hans-Jörg Rheinberger
"Les formes sont l'équivalent visuel de la Matière et de la Vie. La matière et la vie sont chaotiques, le propre de l'homme est de vouloir les mettre en ordre. Tout ordre exige des règles comme le jeu. Ces jeux peuvent être gratuits, mais doivent former un système cohérent propre à satisfaire l'esprit., la discipline étant une contrainte, elle exige l'imagination." - Albert Flocon
"J'ai souvent agité l'idée que la fin de ces mémoires m'aura amené aupoint de fuite, au point mort ; qu'ajouter des pages prolongerait ma vie. Mais la dernière page n'est pas le dernier mot ni le dernier soupir. Comme disait Hokusaï : « Quand j'aurai cent ans, un point, une ligne, tout sera vivant. » Dessin, dessein, destin. Vale. " - Albert Flocon