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Afro Basaldella

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Begeistert und wie Dezember 2017

Diese Texte sind nur auf Französisch, wir bitten um Entschuldigung.

Pastel sur papier signé, contrecollé sur toile, 1948


    En 1933, la célèbre Galleria del Milione de Milan accueille dans ses murs Afro Basaldella, tout jeune artiste de 21 ans. Précédemment, il a déjà participé à plusieurs expositions en compagnie de ses frères ainés, eux aussi peintres remarqués. Ainsi de 1935 à 1942, ses œuvres Néoréalistes seront régulièrement montrées dans différentes Quadriennales et Biennales d'Italie. Salué par les puissants critiques d'art italiens, il remplit tous les critères du jeune artiste prometteur.

    Mais voilà qu'en 1948 une formidable césure apparaît dans son œuvre, à un moment où la scène artistique italienne commence à émerger de l'immédiat après-guerre. Cette même année, son exposition personnelle à la Galleria la Saletta de Modène et sa participation à la première Exposition d'Art Contemporain au Palazzo Re Enzo de Bologne suscitent l'incompréhension des critiques d'art qui l'avaient jusque-là soutenu. C'est aussi l'occasion d'affrontements virulents qui passionnent le public. Les débats s'enflamment entre les conservateurs du Néoréalisme et les défenseurs de l'Abstraction, étiquetés marxistes, lesquels finissent d'ailleurs par dénoncer la bourgeoisie en putréfaction ! C'est toutefois l'inconfort de ces mêmes critiques qui ressort de ce bavardage, tout déstabilisés de ne pouvoir glisser ces nouvelles œuvres ni tout à fait figuratives, ni tout à fait abstraites dans une case en « Isme ».


    Imperméable aux polémiques, Afro se tourne vers les Etats-Unis. La Galerie Catherine Viviano de New York lui consacre un one-man show, salué par l'ensemble de la presse américaine. Attirés par les propos très flatteurs des critiques, de grands collectionneurs et institutions majeures (Barnes Foundation, Art Gallery Buffalo) acquièrent toutes les œuvres de l'exposition. Carlyle Burrows relève la sérénité des compositions, la clarté des lignes mises en lumière par le choix des couleurs, quand Stuart Preston loue sa poésie profonde et subtile loin d'une posture intellectuelle froide.
Si la presse italienne ressasse encore les mêmes réserves stériles, Christian Zervos lui ouvre avec enthousiasme les « Cahiers d'Art » en 1950 et ses participations aux diverses expositions à travers l'Europe et les Etats-Unis le classent alors parmi les artistes majeurs de la scène contemporaine italienne.

    Ces œuvres de 1948 marquent un virage radical dans l'oeuvre d'Afro Basaldella : le point de départ d'une maturité artistique en perpétuelle évolution. 


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