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Our "coup de coeur"

Still life with book 1973

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David Hockney

Still life with book 1973

Coup de coeur July 2017

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Bousculé par l'excès de notoriété, les sollicitations incessantes, et peut-être aussi par une rupture douloureuse, David Hockney quitte discrètement Londres pour s'installer à Paris en 1973, peu après la mort de Picasso qu'il admirait tant. Il s'installe dans un appartement Cour de Rohan, un petit passage tout près du Boulevard Saint-Germain.
C'est un temps de repli, de lecture, de vie douce dans les cafés, de fréquentation assidue du Louvre, de réflexion sur son travail. Son œuvre s'inscrit encore dans une phase « naturaliste », fondée sur l'observation directe. A Paris, le dessin occupe une grande partie de son travail. Aux crayons de couleur, il réalise de nombreux portraits de ses amis, notamment ceux célèbres de Célia Birtwell. Il dessine aussi des scènes d'intérieur où souvent s'invite un bouquet de fleurs. Dans ces compositions, sa nature hédoniste s'exprime d'une manière intimiste et simple. La nature, sa végétation, ont toujours occupé une grande place dans son œuvre, et aujourd'hui plus que jamais. Il le dit, sa représentation n'est que défi, choix successifs, et in fine, parcours intérieur, tentative de plénitude, d'harmonie, de rêverie, de présence au monde.


Cette lithographie au bouquet d'iris, à la facture particulièrement délicate, relève de cette période parisienne. Elle illustre parfaitement le propos de l'artiste « Apprendre à dessiner, c'est apprendre à regarder ». Rendre l'espace, la transparence du vase et les verts tendres des tiges par un travail au crayon tout en subtilité, et opposer le contraste de la couleur des pétales par de hardis aplats superposés. La présence discrète du livre « Bouvard et Pécuchet » indique l'attachement de l'artiste à l'oeuvre de Flaubert, la lecture de la correspondance de l'auteur avec Georges Sand (dont il fera la même année les deux portraits à l'eau-forte) et l'année suivante une série de quatre eaux-fortes pour illustrer le conte « Un cœur simple » où « la bonne Félicité » apparaît sous les traits de sa mère tant aimée. Et à contempler cette nature morte si sereine, me revient la conclusion d'une de ses nombreuses interviews : « Il s'agit d'amour et rien d'autre ».


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