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Begeistert und wie

La main ouverte

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Jeanneret Le Corbusier

La main ouverte

Begeistert und wie

Diese Texte sind nur auf Französisch, wir bitten um Entschuldigung.

Il s’agit ici probablement du chef d'oeuvre le plus important parmi l’œuvre imprimé de Le Corbusier. La "main ouverte" est l’expression symbolique du message que Le Corbusier a voulu exprimer dans l’ensemble de ses travaux ; conçu d’une manière on ne peut plus simple, presque modeste, cette lithographie de 1963 rend son message à l’humanité, significatif et percutant. La philosophie de l’immense architecte, du magnifique peintre, du poète qu’il fut - avant tout et . . . avec tout ! -, trouve ici un signe éminemment fraternel qui passe le temps et parle à tous. Le Corbusier accompagne son dessin d’un texte : « Reconnais cette main ouverte, la main ouverte dressée comme un signe de réconciliation – ouverte pour recevoir, ouverte pour donner ». L'unicité de Le Corbusier est basée sur l’universalité de son travail et de sa pensée. Il parle à l’homme, il parle de paix, il s’adresse à la conscience. En 1950, sur l’invitation du pandit Nehru, alors premier ministre de l’Inde, Le Corbusier accepte d’être consultant général pour l’étude de Chandigarh ; l’architecte y concevra le projet de monument de la Main ouverte qui ne sera élevé qu’en 1986, à la veille du centenaire de sa naissance. Ce thème si cher, l’artiste l’abordera à travers toutes les époques des centaines de fois : dessins, gravures, peintures, sculptures, monuments, tapisseries. Sans aucun doute, Le Corbusier considérait que la fraternité ne serait jamais assez « dite » et, il avait raison. Pendant 6 mois (mars-août 2006), le Musée Rath de Genève proposa une très importante rétrospective de l’œuvre pictural (et sculpté) de Le Corbusier ; au-delà de la beauté, de la richesse des thèmes et des couleurs, il flottait dans l’espace le meilleur de l’homme, le sentiment palpable d’un engagement indestructible à partager le somptueux repas de la vie avec l’Autre. « Nous devons être en demande d’œuvres de paix, » dit Le Corbusier. « Les outils dans la main. Les caresses de la main. La vie que l’on goûte par le pétrissement des mains. La vue qui est dans la palpation. Pleine main j’ai reçu, pleine main je donne ».


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