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Roland Topor

"L'humanité a besoin de sublime. Le sublime du sublime, c'est l'art. Le sublime de l'art, c'est l'avant-garde. "

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Quelques notes de biographie


Le sculpteur Abram Topor, père de l'artiste, était venu s'installer à Paris en 1930 grâce à une bourse de l'Académie des arts de Varsovie. Roland Topor naît en 1938. La famille s'installera un temps en Savoie où elle connaîtra la difficile condition d'une famille juive se cachant pour échapper à la folie nazie. Son père lui transmettra sa passion pour l'art et le jeune homme suivra sa formation à l'école des Beaux-Arts de Paris (1955-1964).
Homme d’un grand éclectisme, Roland Topor sera illustrateur, dessinateur, peintre, écrivain, poète, metteur en scène, chansonnier, acteur et cinéaste.


Il publie ses premiers dessins dans la revue « Bizarre », ses premières nouvelles dans la revue « Fiction » en 1958. Son humour décapant l’entraîne vers le journal satirique « Hara-Kiri » avec lequel il collabore (1961-1965). « Les Masochistes », son premier livre, paraît chez Losfeld en 1961. Totalement tragique et absurde, l'humour qu'il impose alors avec force évoque plus le grotesque de l'Europe centrale que l'humour anglo-saxon. Toutes les créations ultérieures de Topor resteront fidèlement placées sous le signe de la provocation et du bizarre présents dès ses débuts.



Il sera l’un des créateurs du mouvement « Panique » (Arrabal, O. Olivier, Jodorowsky, Sternberg) en 1962, groupe qui pose les principes de ce qui est aussi un style de vie régi par la confusion, l'humour, la terreur, le hasard et l'euphorie.



Attiré par le cinéma d'animation, il collabore avec René Laloux. Après plusieurs courts métrages, le long-métrage « La Planète sauvage » obtient le prix spécial du jury à Cannes en 1973. En tant qu'acteur, Topor tient quelques rôles secondaires ; on notera sa participation à « Nosferatu, fantôme de la nuit », film de Werner Herzog, aux côtés d'Isabelle Adjani et de Klaus Kinski. Roland Topor réalisera également de nombreuses affiches de films (« Le Tambour « de Volker Schlöndorff, « L'Empire de la passion » de Oshima, etc). La décennie 70 voit également son roman « Le Locataire chimérique » connaître une brillante adaptation au cinéma par Roman Polanski (« Le Locataire »). Il collabora aussi avec Federico Fellini pour son « Casanova », dessinant les images pour la séquence de la « lanterne magique ». En 1988, Topor entreprend une adaptation de la vie du marquis de Sade : « Marquis » devient un film culte. Roland Topor travaillera avec son ami et complice Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets (télévision, théâtre et cinéma). Le succès à la télévision de la série « Téléchat », pour laquelle il collabore avec son ami Henri Xhonneux, est immédiat et 234 épisodes seront tournés.
 
Auteur de théâtre, il écrit « Vinci avait raison » qui déclenchera un immense scandale en Belgique lors de sa création, « Joko fête son anniversaire », « L' Ambigu », ou encore « L' Hiver sous la table ». Topor travaillera à plusieurs reprises avec son ami Jérôme Savary (« Les Aventures de Zartan », « De Moïse à Mao »), et signa à la fois la mise en scène, les décors et les costumes de Ubu roi au théâtre national de Chaillot en 1973.
Roland Topor laisse une œuvre foisonnante, originale, dont le temps n'a pas émoussé la virulence. Il est mort à Paris en 1997.

En matière de culture, je fais mon marché tout seul. Je suis le terrain, je sais ce qui pousse. Roland Topor

Les artistes s'affichent

L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.

Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.

Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

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Catalogue(s) raisonné(s)

Catalogue(s) raisonné(s)
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Piste bibliographique & autres

A lire sur l'artiste :
  • « Roland Topor », Jacques Sternberg, Ed. Seghers, 1978
  • « T. rit encore », P. Roegiers, Ed. Maison Européenne de la photographie, 1999
  • « Topor, l’homme élégant » , Christophe Hubert, Ed. Hermaphrodites, Paris, 2004
  • « Topor - Dessins Panique », Roland Topor, Collectif, Ed. Hazan, Paris, 2004
  • « R. Topor ou le rire étranglé », F. Vaillant, Ed. Buchet-Chastel, Paris, 2007
  • « Topor traits », Daniel Colagrossi, Ed. Scali, Paris, 2007
  • « Le locataire chimérique », Ed. Buchet - Chastel, 2011
  • « Merci Roland Topor », Salim Jay, Ed. Fayard 2014
  • « Joko fête son anniversaire », Ed . Wombat, 2016
  • « Vaches noires », Topor et Rollin (préface), Ed. Le Livre de Poche, 2017
A lire de l'artiste :
  • « Mémoires d'un vieux con », Roland Topor, Ed. du Seuil, Paris, 1998
  • « Roland Topor », in « Là-bas si j'y suis », 2016
Site internet :
toporetmoi.over-blog.com

En savoir plus :


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