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Coup de coeur de Juan Gris
Portrait d’Henriette Reverdy (vers 1918) - Février 2010
De Juan Gris, mort prématurément à l’âge de 40 ans, Christian Zervos écrivait :
“Juan Gris est toujours à la recherche d’un langage nouveau pour en faire un vêtement de la pensée”.
Les deux portraits de Madame Henriette Reverdy, que nous avons l’honneur de vous présenter dans cette nouvelle mise à jour, témoignent de l’amitié et la collaboration qui liaient Juan Gris au poète Pierre Reverdy. En 1915, Juan Gris illustre son ouvrage “Poèmes en prose”, puis en 1916 “Au soleil du plafond” (finalement édité en 1955 par Tériade), tandis qu’en mars 1917, l’auteur publie dans sa revue “Nord-Sud” le manifeste “Sur le cubisme”.
Dès 1916, Juan Gris s’adonne régulièrement au portrait (Douglas Cooper en compte moins de 10 avant cette date). Logé dans un atelier au Bateau-Lavoir, il côtoie notamment Modigliani qui fait poser ses voisins et réalise son portrait en 1915 (toile aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art). Les temps sont incertains, et les artistes qui ne sont pas engagés au front, se retrouvent sans subsides. La fraternité et l’entraide les unissent, ils se “portraiturent” mutuellement. La guerre immobilise Daniel-Henry Kahnweiler en Suisse, laissant le champ libre au marchand Léonce Rosenberg qui entend promouvoir le mouvement cubiste, selon la vision qu’il en a. Réduit à la précarité la plus extrême, Juan Gris signe avec lui en 1916 un contrat dont les clauses sont particulièrement contraignantes. Le dessin devient alors son espace de recherches. A l’instar de Picasso et de Braque, il commence à pressentir les limites de l’exploration du cubisme, et craint de se pasticher. Picasso ouvre la voie en 1915 en dessinant pour la revue “Elan” un portrait de Max Jacob dans la plus pure tradition de Ingres.
Il est d’ailleurs intéressant de relever la différence de traitement entre les deux portraits de Madame Reverdy, trois ans environ les séparent. On y lit un retour indéniable au classicisme, confirmé par la lettre de Juan Gris à Daniel-Henry Kahnweiler en 1915 : “Est-ce que j’ai tort de vouloir dans un art nouveau retrouver la qualité picturale d’un art ancien ... On doit faire de la peinture tel que l’on est soi-même”. Puis toujours à Kahnweiler en 1919 : “J’espère pouvoir arriver à exprimer avec une grande précision une réalité imaginée avec de purs éléments de l’esprit”. Ces dessins sont le reflet de sa personnalité faite d’élégance morale, d’austérité et de limpidité.
Timbre de Juan Gris
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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En mémoire de Juan Gris
Dès 1920, l’état de santé de Juan Gris s’était dégradé. Il parviendra cependant à mettre en ordre ses théories artistiques dans plusieurs conférences et articles. Après un séjour de repos dans le sud de la France, victime d’une urémie, le peintre espagnol s’éteint à Boulogne-sur-Seine le 11 mai 1927 ; il avait à peine 40 ans. Il repose dans le cimetière de cette ville des Hauts-de-Seine. En son hommage, nous déposons un lys blanc.
"Je ne sais pas encore ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire." - Juan Gris
"Cézanne va vers l'architecture, moi j'en pars." - Juan Gris
"Tu développes magnifiquement ton erreur." - Lipchitz
"Je travaille avec les éléments de l'esprit, avec l'imagination. J'essaie de concrétiser ce qui est abstrait, je vais du général au particulier, ce qui veut dire que je pars d'une abstraction pour arriver à un fait réel." - Juan Gris
"Ma peinture est peut-être de la grande mauvaise peinture, mais c'est de la grande peinture." - Juan Gris
"J'ai eu le privilège d'être son ami pendant bien des années, jusqu'à la fin de sa vie. L'homme était exquis, intelligent, bienveillant, fidèle à ses amitiés." - D. H. Kahnweiler
Quelques notes de biographie
José Victoriano González, qui deviendra plus tard Juan Gris, est né à Madrid en 1887. Il abandonne des études préalables d'ingénieur, pour entamer (1904) des études à l'école des arts et manufactures de Madrid, et se consacrer à la peinture. Ses premières œuvres sont inspirées par le « Jugendstil » (courant allemand de l’Art Nouveau) que le milieu de l’art madrilène perçoit alors comme un art majeur.
Juan Gris a dix-neuf ans lorsqu’il s’installe à Paris en 1906 et rapidement, après avoir vécu dans un hôtel de Montmartre, il prend un atelier au Bateau-Lavoir. Pablo Picasso est un proche voisin ! L’artiste va, dans un premier temps, gagner sa vie en réalisant un important travail d’illustrateur pour de célèbres revues françaises (L’assiette au beurre, Charivari, Le cri de Paris, etc.) et espagnoles. Il produira ainsi pour la presse plus de 700 dessins, le plus souvent humoristiques ou satiriques. Dès son arrivée en France, Juan Gris peint, mais il se consacrera exclusivement à la peinture qu’à partir de 1911.
Gris est très impressionné par les œuvres cubistes de Braque et de Picasso qui deviennent rapidement ses amis ; il va s’engager avec ferveur dans le cubisme, tout en donnant une dimension plus intellectuelle et constructive à ses œuvres. Juan Gris gardera en effet un style qui lui est propre, fondé sur la rigueur presque géométrique des compositions et sur la mise en évidence de permanences formelles dans la représentation des objets. Juan Gris sculpte, réalise des collages, illustre des poètes (Pierre Reverdy, Tristan Tzara, etc). En 1912, Juan Gris participe au Salon des Indépendants avec la toile « Hommage à Picasso » ; Guillaume Apollinaire qualifie l’œuvre « d’expression du cubisme intégral ». La même année il participe à l’exposition cubiste des Galeries Dalmau de Barcelone, puis à l’exposition de la Section d’or à la Galerie La Béotie à Paris.
En 1913, l’artiste passe un contrat avec le marchand d’art Henri Kahnweiler. Il se lie d’amitié avec Henri Matisse (1914). Après la première guerre mondiale, l’art de Juan Gris se rapproche des tenants de l’Esprit Nouveau et du mouvement « puriste » (Le Corbusier, Amédée Ozenfant).
En 1922, le peintre dessine les premiers décors et costumes pour les ballets russes de Diaghilev. En 1923, d’importantes expositions de son œuvre sont organisées à la Galerie Simon (Paris) et à la Galerie Flechtheim (Berlin) ; cette dernière galerie l’exposera de nouveau deux ans plus tard à Düsseldorf. Sa renommée est alors internationale.
La santé de l’artiste décline rapidement. Victime d’urémie, Juan Gris n’a que 40 ans lorsqu’il meurt brutalement en 1927 à Boulogne/Seine.
"Plus nous connaîtrons le premier Juan Gris, l’illustrateur, mieux nous serons en mesure de comprendre sur quelles bases s'est construite son oeuvre de maturité". Juan Manuel Bonet
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
*« Juan Gris, l’œuvre peint », D. Cooper et autres, 2 volumes, Ed. Berggruen, Paris, 1977 *« Juan Gris, dessinateur de presse, 1904-1912. De Madrid à Montmartre », R. Bachollet, Ed. El Viso, Madrid, 2003. Tous les catalogues raisonnésPiste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Juan Gris », G. Waldemar, coll. Peintres Nouveaux, Ed. Gallimard, Paris, 1931
- « Juan Gris, un peintre cubiste », J. A. Gaya Nuno, Ed. Poligrafa, 1984
- « J. G. », J. A. Gaya Nuno, Grands Maîtres de l'A. C., Ed. Albin Michel, 1985
- « J.G., sa vie, son œuvre, ses écrits », D.-H. Kahnweiler, Ed. Gallimard, 1991
- « Juan Gris - Peintures et dessins », auteurs collectifs, Ed. Musées de Marseille, 1999
- « Juan Gris », C. Derouet, Ed. Centre G. Pompidou, Paris, 1999
- « Juan Gris - 100 œuvres sur papier », cat., Ed. Galerie Louise Leiris, Paris, 2001
- « Juan Gris », Claude Mollard, Ed. Cercle d'Art, 2006
- « J. G. : Rimes de la forme et de la couleur », C. Laroche et autres, Beaux Arts Ed., 2011
- « Cubisme », A. Gantefuhrer-Trier, coll. Basic Art, Ed. Taschen, 2015
A lire de l'artiste :
- « Les possibilités de la peinture », conférence-lecture, Sorbonne, Paris, 1924
- « Ecrits », coll. La petite classique, Ed. de la Nerthe, 2014
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.En savoir plus :
Timbre de Juan Gris
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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En mémoire de Juan Gris
Dès 1920, l’état de santé de Juan Gris s’était dégradé. Il parviendra cependant à mettre en ordre ses théories artistiques dans plusieurs conférences et articles. Après un séjour de repos dans le sud de la France, victime d’une urémie, le peintre espagnol s’éteint à Boulogne-sur-Seine le 11 mai 1927 ; il avait à peine 40 ans. Il repose dans le cimetière de cette ville des Hauts-de-Seine. En son hommage, nous déposons un lys blanc.
"Je ne sais pas encore ce qu'il faut faire, mais je sais ce qu'il ne faut pas faire." - Juan Gris
"Cézanne va vers l'architecture, moi j'en pars." - Juan Gris
"Tu développes magnifiquement ton erreur." - Lipchitz
"Je travaille avec les éléments de l'esprit, avec l'imagination. J'essaie de concrétiser ce qui est abstrait, je vais du général au particulier, ce qui veut dire que je pars d'une abstraction pour arriver à un fait réel." - Juan Gris
"Ma peinture est peut-être de la grande mauvaise peinture, mais c'est de la grande peinture." - Juan Gris
"J'ai eu le privilège d'être son ami pendant bien des années, jusqu'à la fin de sa vie. L'homme était exquis, intelligent, bienveillant, fidèle à ses amitiés." - D. H. Kahnweiler
Mouvements de l'art
+ PURISME / 1920-1927 / Marcelle Cahn, Otto Gustav Carlsund, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier