Vous souhaitez être informé des nouvelles oeuvres en stock pour cet artiste ? Saisissez votre adresse email pour déposer une alerte
Timbre de Jean-Michel Atlan
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresCarte postale de l'artiste à Jacques Kober
Collection Jacques Kober / Ce document autographe n'est pas à la vente
Avec son aimable autorisation, extrait d’un texte de Jacques Kober***
Paris, février 1947
(Préface au catalogue de l’exposition Atlan, galerie Maeght, Paris, 1947). . . . Il y a en chaque homme quelqu’un qui entasse des pierres. Bâtir des tours et des maisons, creuser des avenues, des canaux, des tombes, que ce soit dans l’espace où le temps, bâtir. Et Atlan comme nous tous, mais avec plus de violence et une telle chaleur que pierres et moellons, briques et ciment éclatent, fusent, revenus à leur dimensions étoilée, devenus minerais, agates, sans de la terre. Cette peinture garde un peu de l’orient de chaque chose, car pour elle la création de l’architecte est trop mesurée, trop grecque ; il s’agit d’une pate et d’une création des mains comme du cerveau. Q’est-ce que les fruits, sinon les répondants des mains, le gage de leur vérité ; des pulsations se précipitant, comme la mer sur les plages le plus beau des marbres qui s’écroule et se soutient perpétuellement, comme le soleil toujours en confluences qui confond son irrigation avec l’eau ? Profondément enracinés à la hauteur des végétaux et polypes, ces peintures prennent ou donnent, en aucun cas n’attendent, elles sont là, tapies ou douces, douces parce qu’elles nous font place, hardiment busquées de quelques lignes crissantes, où la lumière est au chevet d’elle-même, ou goulue. Elles sont là pleines d’ombres portées, celles, selon le titre d’un livre, de « bêtes, hommes ou cieux », hostiles et toutes d’aspérités et d’odeur âcre, se corrodant les unes les autres d’un même flux, de ce vert doucereux armé de griffures, tout un blé surgi de l’âcreté marine pour contredire le dicton d’Homère sur la mer inféconde. Qu’on vienne dire après que de telles toiles sont abstraites ou ne le sont pas, pourquoi ne pas voir qu’Atlan fait ou bientôt fera des atlantes, et que toutes ces toiles sont gréées d’un mythe. . . . . . .*** Jacques Kober, poète, critique d’art, directeur-créateur des revues « Pierre à Feu » et « Derrière le Miroir » pour les Ed. Maeght.
Regarder
En mémoire de Jean-Michel Atlan
Malade, Jean-Michel Atlan est mort prématurément dans son atelier de la rue de la Grande Chaumière le 12 février 1960, il venait d’avoir 47 ans. Il repose au cimetière Montparnasse (5ème division). Il y avait foule lors de son enterrement le 18 ; trois hommages furent prononcés par des amis de l’artiste, Michel Ragon, les poètes André Verdet et Jean Cassou. Ce dernier commença son hommage par ces mots : « Nous n’acceptons pas de devoir dire adieu à Jean et à tous les espoirs merveilleux que sa jeunesse nous a donné ». En souvenir de l’homme et du peintre, un strelizia à tige noire est posé sur la stèle de pierre rose.
"L’ampleur exceptionnelle, qui se dégage de l’originalité d’une recherche haletante, ne procède ni du format, souvent modeste, ni du registre chromatique, entre la terre et le feu, le bois brûlé, mais d’une sourde cadence montant de la nuit profonde du peintre et délivrant le corps et la mémoire." - Raoul-Jean Moulin
"Une touche de splendeur, pour quiconque disposé à reconnaître ceux qui ont influencé l’histoire de l’art." - Michel Ragon
"Par ses origines, Atlan est un résistant et un rebelle, doublé d'un mystique sauvage, et le résistant, le rebelle, le mystique évoluent dans le contexte d'une terre sensible, riche en images." - Kenneth White, poète, écrivain
"Le moment est venu d'élaborer un nouveau langage, d'inventer des formes, de vréer des objets, de faire surgir un univers de lignes et de couleurs qui n'emprunte pas à la littérature, qui ne ressemble pas à ce qu'on appelle la réalité, mais qui constitue par lui-même une réalité." - Jean-Michel Atlan
"Je pars souvent d'une tache de couleur et surajoute le trait noir. Mon travail pictural : acharnement, invention de formes qui résultent de rythmes de plus en plus libres mais qui s'inscrivent néanmoins dans une surface toujours très architecturée." - Jean-Michel Atlan
"Aux prises avec les pires difficultés matérielles ou morales, il est toujours allé au combat, comme s'il s'agissait d'un jeu, défiant ironiquement l'adversité comme si elle était d'avance la complice de sa victoire." - Aimé Patri, Cimaise
Quelques notes de biographie
Jean Michel Atlan est né à Constantine (Algérie) en 1913. Après ses études à Constantinople, il vient à Paris en 1930 pour préparer une licence de philosophie à la Sorbonne. Il prépare l’agrégation, tout en enseignant dans divers lycées de province jusqu’en 1940. Il est révoqué par le gouvernement de Vichy et s’installe à Paris. Il écrit des poèmes à caractère surréaliste, ne peint pas encore. Il se contente alors d’illustrer parfois sa poésie de simples dessins.
Atlan commence à peindre en 1941, en pleine guerre. Ses premières oeuvres sont expressionnistes. Il contacte la résistance et se fait arrêter par les allemands ; interné à Sainte-Anne, il simule la folie, ce qui lui permet « d’en sortir ». Après la libération tant espérée, Atlan participe, en 1944, à ses premières expositions, collectives et individuelle. Cette date sera le point de départ de nombreuses autres expositions.
En 1945, il réalise une série de lithographies pour « Description d’un combat » de Kafka, travail qui est remarqué. Sa vie matérielle est difficile. Ce n’est qu’en 1959, au cours d’une exposition à Londres, qu’il entrevoit une reconnaissance de son art. Il connaît un début d’aisance. Il est bien tard ! Son langage, proche d’un expressionnisme abstrait, le rapproche du groupe Cobra. Ses peintures sont sévèrement construites, d’un graphisme sombre, noir épais, charbonneux, cernant des formes élémentaires courbes ou agressives matérialisées par des couleurs vives, dans un premier temps, puis qui s’adouciront peu à peu. Le travail d’Atlan se fait sur les profondeurs de l’inconscient collectif, sur la symbolique des signes magiques.
Atteint d'un cancer, Atlan n’eut guère le temps de connaître son succès, la mort le prenant brutalement en 1960 (Paris).
Le public ne s'aventure sur les routes nouvelles que dans la mesure où elles sont devenues praticables, c'est-à-dire quand elles ont précisément cessé d'être nouvelles. Jean-Michel Atlan
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
*« L’œuvre gravé », Françoise Voimant, Ed. Bibliothèque nationale, Paris, 1986 *« Premières périodes, 1940-1954 », D. & C. Atlan et J. Polieri, Ed. A. Biro, Paris, 1989Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Atlan », A. Verdet, Musée de Poche, Paris, 1956
- « Les grands peintres », André Verdet, Michel Ragon, Ed. René Kister, 1960
- « Atlan », M. Ragon, Ed. Georges Fall, Paris, 1962
- « Atlan », B. Dorival, P. Tisné, Paris, 1962
- « Atlan », cat. d'expostion, MNAM, Paris, 1980
- « Atlan : Premières périodes 1940-1954 », H.C. Cousseau, Ed. Adam Biro, 1989
- « Atlan ». Michel Butor (poème), cat. d'expo., Galerie Enrico Navarra, Paris, 1989
- « Atlan : Grand format », Jacques Derrida, Ed. Gallimard, 2001
- « Description d'un combat, Approches de l'art moderne », M. Alyn, Ed. Bartillat, 2007
- « Les Détrempes », J.L. Nancy, Ed. Hazan, 2010
A lire de l'artiste :
- « Le sang profond », Ed. L'Atelier de la Salamandre, Paris, 1944
- « Atlan mon ami, 1948-1960 » Michel Ragon, Ed. Galilée, Paris, 1989
Site internet :
www.artcyclopedia.com/artists/atlanEn savoir plus :
Timbre de Jean-Michel Atlan
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresCarte postale de l'artiste à Jacques Kober
Collection Jacques Kober / Ce document autographe n'est pas à la vente
Avec son aimable autorisation, extrait d’un texte de Jacques Kober***
Paris, février 1947
(Préface au catalogue de l’exposition Atlan, galerie Maeght, Paris, 1947). . . . Il y a en chaque homme quelqu’un qui entasse des pierres. Bâtir des tours et des maisons, creuser des avenues, des canaux, des tombes, que ce soit dans l’espace où le temps, bâtir. Et Atlan comme nous tous, mais avec plus de violence et une telle chaleur que pierres et moellons, briques et ciment éclatent, fusent, revenus à leur dimensions étoilée, devenus minerais, agates, sans de la terre. Cette peinture garde un peu de l’orient de chaque chose, car pour elle la création de l’architecte est trop mesurée, trop grecque ; il s’agit d’une pate et d’une création des mains comme du cerveau. Q’est-ce que les fruits, sinon les répondants des mains, le gage de leur vérité ; des pulsations se précipitant, comme la mer sur les plages le plus beau des marbres qui s’écroule et se soutient perpétuellement, comme le soleil toujours en confluences qui confond son irrigation avec l’eau ? Profondément enracinés à la hauteur des végétaux et polypes, ces peintures prennent ou donnent, en aucun cas n’attendent, elles sont là, tapies ou douces, douces parce qu’elles nous font place, hardiment busquées de quelques lignes crissantes, où la lumière est au chevet d’elle-même, ou goulue. Elles sont là pleines d’ombres portées, celles, selon le titre d’un livre, de « bêtes, hommes ou cieux », hostiles et toutes d’aspérités et d’odeur âcre, se corrodant les unes les autres d’un même flux, de ce vert doucereux armé de griffures, tout un blé surgi de l’âcreté marine pour contredire le dicton d’Homère sur la mer inféconde. Qu’on vienne dire après que de telles toiles sont abstraites ou ne le sont pas, pourquoi ne pas voir qu’Atlan fait ou bientôt fera des atlantes, et que toutes ces toiles sont gréées d’un mythe. . . . . . .*** Jacques Kober, poète, critique d’art, directeur-créateur des revues « Pierre à Feu » et « Derrière le Miroir » pour les Ed. Maeght.
Regarder
En mémoire de Jean-Michel Atlan
Malade, Jean-Michel Atlan est mort prématurément dans son atelier de la rue de la Grande Chaumière le 12 février 1960, il venait d’avoir 47 ans. Il repose au cimetière Montparnasse (5ème division). Il y avait foule lors de son enterrement le 18 ; trois hommages furent prononcés par des amis de l’artiste, Michel Ragon, les poètes André Verdet et Jean Cassou. Ce dernier commença son hommage par ces mots : « Nous n’acceptons pas de devoir dire adieu à Jean et à tous les espoirs merveilleux que sa jeunesse nous a donné ». En souvenir de l’homme et du peintre, un strelizia à tige noire est posé sur la stèle de pierre rose.
"L’ampleur exceptionnelle, qui se dégage de l’originalité d’une recherche haletante, ne procède ni du format, souvent modeste, ni du registre chromatique, entre la terre et le feu, le bois brûlé, mais d’une sourde cadence montant de la nuit profonde du peintre et délivrant le corps et la mémoire." - Raoul-Jean Moulin
"Une touche de splendeur, pour quiconque disposé à reconnaître ceux qui ont influencé l’histoire de l’art." - Michel Ragon
"Par ses origines, Atlan est un résistant et un rebelle, doublé d'un mystique sauvage, et le résistant, le rebelle, le mystique évoluent dans le contexte d'une terre sensible, riche en images." - Kenneth White, poète, écrivain
"Le moment est venu d'élaborer un nouveau langage, d'inventer des formes, de vréer des objets, de faire surgir un univers de lignes et de couleurs qui n'emprunte pas à la littérature, qui ne ressemble pas à ce qu'on appelle la réalité, mais qui constitue par lui-même une réalité." - Jean-Michel Atlan
"Je pars souvent d'une tache de couleur et surajoute le trait noir. Mon travail pictural : acharnement, invention de formes qui résultent de rythmes de plus en plus libres mais qui s'inscrivent néanmoins dans une surface toujours très architecturée." - Jean-Michel Atlan
"Aux prises avec les pires difficultés matérielles ou morales, il est toujours allé au combat, comme s'il s'agissait d'un jeu, défiant ironiquement l'adversité comme si elle était d'avance la complice de sa victoire." - Aimé Patri, Cimaise
Mouvements de l'art
+ COBRA / 1948-1951 / Christian Dotremont, etc.
+ GROUPE ESPACE / 1951 / Felix Del Marle, Etienne Béothy, etc.
+ ART LYRIQUE ou INFORMEL, TACHISME / 1950-1960 / Jackson Pollock, Emil Schumacher, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier