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Timbre de Jean Deyrolle
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresQuelques mots de Mr Edgar Knoop***
Munich, le 21 octobre 2009
Au début de l'été 1960, j'ai rencontré pour la première fois Jean Deyrolle à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et j'eus ainsi la possibilité de participer à l'une de ses corrections hebdomadaires des travaux de ses étudiants.
A l'époque, j'étudiais la philosophie et l'histoire de l'art à l'Université Maximilian de Munich. L'intensité et la précision avec lesquelles Jean Deyrolle corrigeait et commentait les travaux de ses étudiants, la manière très personnelle, affable qu'il avait de s'adresser à chacun d'eux, leur donnant des suggestions toujours bien dosées, m'avaient à l'époque fortement impressionné.
Cette expérience positive, s'il en est, a été certainement une des raisons pour lesquelles j'abandonnais mes études universitaires et m'inscrivais à l'Académie des Beaux-Arts de Munich afin d'étudier la peinture et les Arts Graphiques auprès de Jean Deyrolle.
Les entretiens que l'on avait avec lui se déroulaient toujours à un très haut niveau ; ses arguments restaient toujours clairs et instructifs.
Jean Deyrolle évitait sciemment de comprendre sa fonction d'enseignant comme une invite à l'imitation de ses oeuvres de la part de ses étudiants. Chacun d'eux devait, à l'aune de son talent, trouver sa voie propre. Ce qui était déterminant pour lui, c'était uniquement la conscience aiguë du niveau de qualité que ses étudiants devaient acquérir avec son aide et qu'il contrôlait d'un oeil critique lors de la correction des travaux.
Après être devenu moi-même professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et avoir été auparavant plusieurs semestres durant assistant de Jean Deyrolle, j'ai toujours considéré que c'était un immense honneur d'être en quelque sorte son successeur. *** Edgar Knoop, artiste et professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Munich, ancien élève, puis assistant de Jean Deyrolle.
En mémoire de Jean Deyrolle
Souffrant d’insuffisance rénale, Jean Deyrolle part pour le sud de la France (Toulon) pour y être soigné. Le 30 août, au cours de la vingt-neuvième séance de dialyse, il meurt subitement d’une crise cardiaque. Sous un buisson fourni de romarin, aux jeux savants de l’ombre et de la lumière d’une croix de Robert Jacobsen, Jean Deyrolle repose dans le magnifique petit cimetière de Gordes, village planté sur sa falaise dans la beauté du Lubéron. En son hommage, nous déposons une branche d’olivier auprès de cette émouvante dernière demeure.
"L'invention majeure de Jean Deyrolle est l'oblique qui autorise le mouvement au delà de la placidité du support. Le peintre préféra alors ouvrir la porte à tous, au lieu de rassembler des disciples." - Jean-Claude Lahumière, galeriste
"Avec sérinité, Deyrolle reconstruit pour lui, pour nous, un peu de ce monde invisible qu’il explore humblement." - Georges Richar, auteur du C.R. de l’oeuvre gravé
"La peinture de Deyrolle surprend par sa discrétion ; elle est d’une amitié sûre et durable, n’abuse jamais de notre faiblesse et répugne aux faux semblants." - Léon Degand, critique de la revue Art d’aujourdhui
"Etudie le monde extérieur dans ses lois et non dans ses accidents. D’autres te donneront des conseils sur le style, le sentiment. Ne les écoute pas. Il n’a pour toi qu’un style, le tien." - Paul Sérusier
"Deyrolle admirait beaucoup les gravures de Marcoussis." - Olivier Le Corneur, ami de l’artiste
"En parcourant l’oeuvre gravé de Deyrolle, on peut y découvrir, si présent, si caractéristique, “le sentiment de la nature” dans ses formes, dans son expression, dans sa logique." - Georges Richar
Quelques notes de biographie
Jean Deyrolle est né à Nogent-sur-Marne en 1911, où son père, médecin militaire, est en garnison. Sa famille est bretonne, et celle-ci s’installe à Vannes alors que l’enfant n’a que quelques mois. Ce sera Quimper, puis Concarneau, après la mort de son père ; il a 13 ans. Son grand-père est artiste-peintre. En 1929, Jean Deyrolle entre à l’école Art et Publicité de Paris. Il y suivra un enseignement pendant 3 ans ; il s’initie à la gravure et réalise ses premières lithographies et des linogravures. Son diplôme obtenu, il abandonne la publicité et Paris, et regagne Concarneau. Il commence à peindre et parcourt la Bretagne en tout sens, faisant des études de natures mortes et de paysages.
Ayant obtenu une bourse, Jean Deyrolle part pour le Maroc, où grâce à quelques expositions, il réussira à subsister quelques années. Il y retrouve sa cousine, et amie d’enfance, Jeannine Guillou et fait la connaissance du compagnon de celle-ci, Nicolas de Staël. Il voyage avec eux, parcourant le pays, peignant « sur le motif ». Jean Deyrolle revient en France en 1938 (Concarneau) ; il dispose là de l’atelier de son grand-père. La peinture est devenue sa raison de vivre. L’artiste découvre l’oeuvre de Paul Sérusier. Après avoir été démobilisé en 1940, il va souvent à Chateauneuf-du-Faou, chez Madame Sérusier, pour étudier les tableaux et les écrits du théoricien de l’Ecole de Pont-Aven.
En 1942, Jean Deyrolle s’installe dans un atelier parisien, atelier qu’il conservera toute sa vie (Rue Daguerre). Il subit passagèrement les influences de Braque et de Roger de la Fresnaye. Il voit souvent Jeannine et Nicolas de Staël ; chez eux, il fait la connaissance d’André Lanskoy. Deyrolle poursuit avec acharnement ses recherches. La rencontre avec César Domela va l’aider à se libérer peu à peu de la figuration.
C’est en 1944 que l’artiste s’engage dans l’abstraction ; il se lie d’amitié avec Alberto Magnelli, qui aura un grand ascendant spirituel sur lui, rencontre Jeanne Bucher qui lui achète ses premières peintures non-figuratives. Il participe en 1945 au Salon des Surindépendants, participe à l’exposition « Vingt ans de peintures » chez Jeanne Bucher. L’année suivante, Deyrolle fait partie du groupe des peintres abstraits de « la seconde génération » qui se forme autour de Denise René (avec Dewasne, Marie Raymond, Schneider et Hartung). Bientôt, Gilioli, Poliakoff et Vasarely les rejoignent.
Deyrolle aménage un atelier dans le grenier d’une maison presque en ruine à Gordes ; il y passera désormais beaucoup de temps, rejoint par tous ses amis. La première exposition personnelle de Jean Deyrolle est organisée en 1948 à la Galerie Denise René (Paris). Ce sera la première d’une très longue série d’expositions personnelles en France et à l’étranger. Jean Deyrolle enseignera un an à l’Académie Fernand Léger (1953). C’est à cette période que la « manière » de l’artiste, faisant sa synthèse, se fait libre. La première rétrospective de l’artiste est organisée à Bruxelles, au Palais des Beaux-Arts en 1956.
Jean Deyrolle sera de 1959 à 1967 enseignant à l'Académie des Beaux-Arts de Munich. Il travaillera jusqu’à sa mort avec acharnement ; il expose, peint, mène une oeuvre sur papier, reçoit des distinctions, voyage, s’installe définitivement à Gordes en 1963. Malade, son état de santé s’aggrave en 1967.
Cette même année, il meurt à Toulon, où il était soigné.
"L'invention majeure de Jean Deyrolle: l'oblique qui autorise le mouvement au delà de la placidité du support." - Jean-Claude Lahumière
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Jean Deyrolle », in revue Cimaise n°7-8, juin-juillet-août 1956
- « Jean Deyrolle », catalogue d'exposition, Ed. Galerie Denise René, Paris, 1966
- « Deyrolle », L. Degand et G. Richar, Ed. Le Musée de Poche », Paris, 1974
- « Une expérience spirituelle », J. Pfeiffer, Cahiers de la Peinture, déc. 1975
- « Le long rêve de Jean Deyrolle », R. Bordier, in Cimaise, juillet 1976
- « J. D., une peinture bien tempérée », J.-P. Geay, Ed. Les Amis de J. D., Sénanque, 1977
- « Jean Deyrolle », coll., cat., Ed. Musée des Beaux-Arts de Quimper, 1979
- « J. D. : Oeuvres sur papier », Georges Richar-Rivier, Ed. Musée des B.-A., Rennes, 1984
- « Jean Deyrolle en éclats ou . . . », Georges Richar, Ed. Porte du Sud-Galarté, 1987
- « Jean Deyrolle », coll., cat., Ed. Musée des Jacobins, Morlaix, 1987
A lire de l'artiste :
- « Entretien avec 17 peintres non-figuratifs », J. Grenier, Calmann-Lévy, 1963
- « J. D. figuration et abstraction », Assoc. Campredon Art et culture, Gordes, 1991
Site internet :
deyrolle.ifrance.com/En savoir plus :
Timbre de Jean Deyrolle
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresQuelques mots de Mr Edgar Knoop***
Munich, le 21 octobre 2009
Au début de l'été 1960, j'ai rencontré pour la première fois Jean Deyrolle à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et j'eus ainsi la possibilité de participer à l'une de ses corrections hebdomadaires des travaux de ses étudiants.
A l'époque, j'étudiais la philosophie et l'histoire de l'art à l'Université Maximilian de Munich. L'intensité et la précision avec lesquelles Jean Deyrolle corrigeait et commentait les travaux de ses étudiants, la manière très personnelle, affable qu'il avait de s'adresser à chacun d'eux, leur donnant des suggestions toujours bien dosées, m'avaient à l'époque fortement impressionné.
Cette expérience positive, s'il en est, a été certainement une des raisons pour lesquelles j'abandonnais mes études universitaires et m'inscrivais à l'Académie des Beaux-Arts de Munich afin d'étudier la peinture et les Arts Graphiques auprès de Jean Deyrolle.
Les entretiens que l'on avait avec lui se déroulaient toujours à un très haut niveau ; ses arguments restaient toujours clairs et instructifs.
Jean Deyrolle évitait sciemment de comprendre sa fonction d'enseignant comme une invite à l'imitation de ses oeuvres de la part de ses étudiants. Chacun d'eux devait, à l'aune de son talent, trouver sa voie propre. Ce qui était déterminant pour lui, c'était uniquement la conscience aiguë du niveau de qualité que ses étudiants devaient acquérir avec son aide et qu'il contrôlait d'un oeil critique lors de la correction des travaux.
Après être devenu moi-même professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et avoir été auparavant plusieurs semestres durant assistant de Jean Deyrolle, j'ai toujours considéré que c'était un immense honneur d'être en quelque sorte son successeur. *** Edgar Knoop, artiste et professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Munich, ancien élève, puis assistant de Jean Deyrolle.
En mémoire de Jean Deyrolle
Souffrant d’insuffisance rénale, Jean Deyrolle part pour le sud de la France (Toulon) pour y être soigné. Le 30 août, au cours de la vingt-neuvième séance de dialyse, il meurt subitement d’une crise cardiaque. Sous un buisson fourni de romarin, aux jeux savants de l’ombre et de la lumière d’une croix de Robert Jacobsen, Jean Deyrolle repose dans le magnifique petit cimetière de Gordes, village planté sur sa falaise dans la beauté du Lubéron. En son hommage, nous déposons une branche d’olivier auprès de cette émouvante dernière demeure.
"L'invention majeure de Jean Deyrolle est l'oblique qui autorise le mouvement au delà de la placidité du support. Le peintre préféra alors ouvrir la porte à tous, au lieu de rassembler des disciples." - Jean-Claude Lahumière, galeriste
"Avec sérinité, Deyrolle reconstruit pour lui, pour nous, un peu de ce monde invisible qu’il explore humblement." - Georges Richar, auteur du C.R. de l’oeuvre gravé
"La peinture de Deyrolle surprend par sa discrétion ; elle est d’une amitié sûre et durable, n’abuse jamais de notre faiblesse et répugne aux faux semblants." - Léon Degand, critique de la revue Art d’aujourdhui
"Etudie le monde extérieur dans ses lois et non dans ses accidents. D’autres te donneront des conseils sur le style, le sentiment. Ne les écoute pas. Il n’a pour toi qu’un style, le tien." - Paul Sérusier
"Deyrolle admirait beaucoup les gravures de Marcoussis." - Olivier Le Corneur, ami de l’artiste
"En parcourant l’oeuvre gravé de Deyrolle, on peut y découvrir, si présent, si caractéristique, “le sentiment de la nature” dans ses formes, dans son expression, dans sa logique." - Georges Richar
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Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier