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Coup de coeur de Jean Cocteau
Orphée - Août 2005
Profil d'Orphée Oeagre ne se satisfaisait pas des simples mortelles. Roi de Thrace dans des temps anciens, il rencontra, tomba amoureux et s'unit à la muse Calliope, « Celle qui a une belle voix ». Ils nommèrent Orphée, le fils qui naquit de leur union. Plus tard, l'histoire raconte l'amour d'Orphée pour Eurydice, leur mariage, la mort d'Eurydice piquée au pied par une vipère. Inconsolable, c'est ainsi qu'Orphée ne supporta désormais plus le regard des femmes . . . Cocteau dessina toute sa vie comme un somnambule. Ses dessins, qu'il qualifiait de "poésie graphique", étaient aussi une autre forme d'écriture. "Les poètes ne dessinent pas, ils dénouent l'écriture et la renouent autrement" disait-il. Ecrire, dessiner, filmer... l'élan était le même : impérieux. Dans ce remarquable "Profil d'Orphée", l'artiste a privilégié à l'extrême la ligne. Pourtant ce qui frappe, c'est l'expression du regard. Orphée semble plongé au fond de lui-même. Cocteau a écrit sa pièce "Orphée" durant son séjour à l'Hôtel Welcome à Villefranche sur Mer, entre août et octobre 1925. Il s'y réfugie pour se remettre d'une cure de désintoxication, encore terrassé par la mort de Raymond Radiguet (en décembre 1923). Dans son adaptation du mythe, l'auteur néglige quelque peu l'amour d'Orphée pour Eurydice, mais livre une méditation sur la mort. Cocteau s'identifie à Orphée qui tente un dialogue avec l'au-delà. Ce thème ne quittera plus son oeuvre. De sa pièce, Cocteau dira : "C'est la première fois qu'on montre de la nuit en plein jour".
Découvrir nos coups de coeurTimbre de Jean Cocteau
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDessin et dédicace de l'artiste
Document vendu en 2004 par la Galerie Champetier.
Lettre de Mr Robert Badani, président des Amis de J. Cocteau/Méditerranée ***
20 Octobre 2005
Nos vies sont jalonnées de rencontres, elles peuvent être bénéfiques ou maléfiques, porteuses de rêves ou de cauchemars ; nous n'avons parfois pas le choix de l'une ou l'autre de ces catégories. Nous avons aussi parfois la chance de faire fructifier un premier plaisir venu là, inattendu, à un rendez-vous . . . que vous n'aviez pas. Quelques minutes - des images qui défilent sur un grand écran peut-être ?- qui infléchiront le sens de votre vie entière, donneront une direction à vos pas et à votre pensée. Comment peut-on rencontrer un poète ? Pour ma modeste part, mes années d'enfance, puis d'adolescence, m'ont permis d'aborder la magie de l'écran noir, puis l'oeuvre de Jean Cocteau, donc, par le cinéma. « L'éternel retour », une séance où tout le monde pleurait, « La Belle et la bête », bien sûr, ce magnifique conte philosophique avec Jean Marais et Josette Day, et ensuite « Orphée », où Cocteau tient lui-même le rôle d'Orphée, il « est » Orphée. Le temps passa. En 1957, dans les djebels des Aurès, lors de ce que l'on a appelé pudiquement « les opérations de pacification », le hasard - existe-t-il ? - m'a amené à découvrir « Thomas l'Imposteur », roman de Cocteau de 1923. Le poète y avait abordé une autre guerre, aussi absurde, celle de 14-18. Je me sentis exactement dans la même situation que le jeune Guillaume-Thomas qui s'était introduit « en fraude » sur le front belge. Cocteau était encore venu à moi. J'abordais, plus tard, son théâtre et tout ce que ce poète a osé dans ce domaine : le destin était lié, ce qui me permet aujourd'hui, après tant de lecture et d'études de ce personnage, de faire connaître et aimer l'oeuvre de ce poète démiurge à l'orée du XXI° siècle qu'il avait déjà envisagé . . . après avoir été dévisagé.
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En mémoire de Jean Cocteau
A soixante quatorze ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau décède à Milly-la-Forêt (Essonne, France). Il y repose depuis, dans la Chapelle Saint-Blaise des Simples qu’il avait décoré. Sur sa tombe, son épitaphe : Je reste avec vous. Voici, posée pour la mémoire, la fleur du géranium, qui fleurit les balcons de la Côte d’Azur qu’il aimait tant.
"Je trouve Cocteau très remarquablement intelligent et doué" - Marcel Proust
"La chambre de Cocteau était un désordre plein d'ordre intérieur. Les objets. les plus divers occupaient les murs, les tables, les chaises et jusqu'au lit d'hôtel suisse couvert d'un édredon à fleurs. " - Maurice Sachs
"Le souffle qui m’habite, je le connais mal, mais il n’est pas tendre. J'ai l'angoisse de l'heure et j'ai peur de la vie. " - Jean Cocteau
"Les hommes se jugent aux fidélités qu'ils suscitent." - Jean Marais (citant Albert Camus)
"Moins une oeuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane. " - Jean Cocteau
"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants. " - Jean Cocteau
Quelques notes de biographie
Jean Cocteau est né en 1889. L'oeuvre protéiforme du poète Jean Cocteau, selon ses propres mots, se divisait en « poésie de roman, poésie de théâtre, poésie critique, poésie cinématographique ».
Poète évidemment, romancier (Les Enfants terribles), dramaturge (Les Parents terribles), cinéaste (Orphée, La Belle et la Bête, etc.) donc, mais aussi décorateur pour le théâtre, céramiste ou encore lithographe. Il fit des affiches (Les Ballets russes de Diaghilew), décora l'intérieur de chapelles (Villefranche-sur-Mer, Milly-la-Fôret, Londres) et une salle des mariages (Menton), s'essaya à dessiner quelques cartons de tapisseries. Il illustra de très nombreux livres, plusieurs de ses propres textes (Thomas l'imposteur, Le Potomak), et tant de textes de poètes ou d'écrivains (Radiguet, Hugnet, etc.).
Son oeuvre graphique fut, est encore, largement exposé. Peut-être, diront certains que son oeuvre dessiné recelait plus d'authenticité dans la première partie de sa vie, le trait, par la suite, immuablement ininterrompu, se fabriquant une éternelle et même représentation. Cocteau aimait à travailler les sujets mythologiques, les portraits et les scènes de genre. Nombre de ses dessins au trait sont réunis dans des albums (Dessins, Le Mystère de Jean l'Oiseleur, etc.).
A la fin de ses jours, vinrent les honneurs officiels.
Jean Cocteau est mort en 1963.
"Le souffle qui m’habite, je le connais mal, mais il n’est pas tendre. J'ai l'angoisse de l'heure et j'ai peur de la vie. " - Jean Cocteau
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Cocteau par lui-même », A. Fraigneau, Seuil, 1963
- « Jean Cocteau, poète graphique », A. Fraigneau et P. Chanel, Ed. du Chêne, 1975
- « Sur les pas de Jean Cocteau », Hugues de la Touche, Ed. Rom, 1998
- « Cocteau l'Égyptien », A. Youssef, J. Lacouture, Ed. du Rocher, Monaco, 2001
- « Jean Cocteau », François Nemer, catalogue du Centre Pompidou, 2003
- « Jean Cocteau : Les années Francine, 1950-1963 », Carole Weisweiller, Ed. Seuil, 2003
- « Jean Cocteau le magnifique », P. Fulacher et D. Marny, Gallimard, 2013
- « Jean Cocteau ou le roman d'un funambule », D.Marny, Ed. du Rocher, 2013
- « Jean Cocteau - Les murs tatoués », Carole Weisweiller, Ed. Michel de Maule, Paris, 2013
- « Cahier Cocteau », Cahier de L'Herne, Ed. L'Herne, 2016
A lire de l'artiste :
- « Entretiens avec André Fraigneau », Ed. Bibliothèque 10/18 (Poche), 1965
- « L'Ode à Picasso », Cocteau-Picasso, l'école des lettres, Paris, 1996
Site internet :
www.jeancocteau.netEn savoir plus :
Timbre de Jean Cocteau
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDessin et dédicace de l'artiste
Document vendu en 2004 par la Galerie Champetier.
Lettre de Mr Robert Badani, président des Amis de J. Cocteau/Méditerranée ***
20 Octobre 2005
Nos vies sont jalonnées de rencontres, elles peuvent être bénéfiques ou maléfiques, porteuses de rêves ou de cauchemars ; nous n'avons parfois pas le choix de l'une ou l'autre de ces catégories. Nous avons aussi parfois la chance de faire fructifier un premier plaisir venu là, inattendu, à un rendez-vous . . . que vous n'aviez pas. Quelques minutes - des images qui défilent sur un grand écran peut-être ?- qui infléchiront le sens de votre vie entière, donneront une direction à vos pas et à votre pensée. Comment peut-on rencontrer un poète ? Pour ma modeste part, mes années d'enfance, puis d'adolescence, m'ont permis d'aborder la magie de l'écran noir, puis l'oeuvre de Jean Cocteau, donc, par le cinéma. « L'éternel retour », une séance où tout le monde pleurait, « La Belle et la bête », bien sûr, ce magnifique conte philosophique avec Jean Marais et Josette Day, et ensuite « Orphée », où Cocteau tient lui-même le rôle d'Orphée, il « est » Orphée. Le temps passa. En 1957, dans les djebels des Aurès, lors de ce que l'on a appelé pudiquement « les opérations de pacification », le hasard - existe-t-il ? - m'a amené à découvrir « Thomas l'Imposteur », roman de Cocteau de 1923. Le poète y avait abordé une autre guerre, aussi absurde, celle de 14-18. Je me sentis exactement dans la même situation que le jeune Guillaume-Thomas qui s'était introduit « en fraude » sur le front belge. Cocteau était encore venu à moi. J'abordais, plus tard, son théâtre et tout ce que ce poète a osé dans ce domaine : le destin était lié, ce qui me permet aujourd'hui, après tant de lecture et d'études de ce personnage, de faire connaître et aimer l'oeuvre de ce poète démiurge à l'orée du XXI° siècle qu'il avait déjà envisagé . . . après avoir été dévisagé.
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En mémoire de Jean Cocteau
A soixante quatorze ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau décède à Milly-la-Forêt (Essonne, France). Il y repose depuis, dans la Chapelle Saint-Blaise des Simples qu’il avait décoré. Sur sa tombe, son épitaphe : Je reste avec vous. Voici, posée pour la mémoire, la fleur du géranium, qui fleurit les balcons de la Côte d’Azur qu’il aimait tant.
"Je trouve Cocteau très remarquablement intelligent et doué" - Marcel Proust
"La chambre de Cocteau était un désordre plein d'ordre intérieur. Les objets. les plus divers occupaient les murs, les tables, les chaises et jusqu'au lit d'hôtel suisse couvert d'un édredon à fleurs. " - Maurice Sachs
"Le souffle qui m’habite, je le connais mal, mais il n’est pas tendre. J'ai l'angoisse de l'heure et j'ai peur de la vie. " - Jean Cocteau
"Les hommes se jugent aux fidélités qu'ils suscitent." - Jean Marais (citant Albert Camus)
"Moins une oeuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane. " - Jean Cocteau
"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants. " - Jean Cocteau
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier