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Coup de coeur de Jacques Villon
Londres, d'après Maximilien Luce - 1929 - Décembre 2023
Timbre de Jacques Villon
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresUn aveu, un espoir de l'artiste
Collection privée / Ce document n'est pas à la vente
Quelques mots de Mr Carlo Manrangio***
Milan, 11 Mars 2006
. . . . . Déjà très jeune, j’essayais d’acheter des gravures de Jacques Villon. Quand je pouvais le faire, lorsque dans une vente et c’est arrivé plus d’une fois, une planche était perdue dans d’énormes cartons de vilaines choses et que personne n’avait fait l’effort de vraiment fouiller. Trouver est souvent une question de patience et d’effort. Il y a de belles récompenses ! Dans des ventes de provinces aussi, parfois, vous savez celles qui ne sont pas entouré de tout le prestige des grandes salles. Il y a vingt ou trente ans, c’était plus facile. Avec le temps ma collection s’est constituée, petit à petit. J’ai toujours considéré Jacques Villon comme l’un des très grands graveurs du XX° siècle, peut-être le plus grand. C’est complètement fou les variations de prix sur ses oeuvres. Il y a eut une période où elles étaient inabordables. Ce sont des effets de mode que j’ai du mal à comprendre. Pour Villon et pour bien d’autres grands. Les américains, alors, n’avaient que ce nom à la bouche : « Villon », « Jacques Villon », Villon ». Aujourd’hui, on peut obtenir de somptueuses gravures pour le cinquième des prix de l’époque. Je crois qu’il y a beaucoup d’artificiel dans le marché de l’art. On fait monter la côte de tel ou tel, on la fait redescendre. De véritables maîtres de l’estampe sont passés à la trappe, peut-être ils ressortiront un jour. Gloire ou misère, comme le balancier d’une horloge ! Il y a un côté ridicule dans le prix des choses, un côté absurde à encenser, puis à faire la moue avant d’encenser à nouveau.*** Carlo Marangio, peintre, collectionneur.
En mémoire de Jacques Villon
Gaston Duchamp prit le pseudonyme de Jacques Villon en hommage au poète François Villon. Alors qu’il est dans sa 88ème année, il s’éteint le 9 juin 1963, dans son atelier de Puteaux, où il avait travaillé pendant près de soixante ans. Il lui fut rendu hommage par des funérailles nationales. Il repose au cimetière de Rouen auprès de ceux de sa famille, dont ses frères Marcel Duchamp et Raymond Duchamp-Villon, ce dernier mort dans l’hôpital militaire de Cannes en 1918. Cette épitaphe, phrase de Marcel Duchamp, est gravée sur leur tombe : « D’ailleurs, c’est toujours les autres qui meurent. » En hommage à leur mémoire, une pivoine en leur jardin d’eternité.
"Jacques Villon, aussi accueillant et cordial qu’on peut l’être, chez qui on se chauffait en faisant flamber des journaux dans le milieu de l’atelier. Il hospitalisait une équipe hétéroclite et interchangeable de peintres sans chevalets, d’échotiers sans échos, un ancien garçon charcutier, un futur Prix de Rome de composition musicale, et Bibi-la-Purée." - Francis Jourdain
"L’oeuvre est considérable, elle a marqué une date dans l’histoire de la gravure." - André Roussard
"Je pense que des millénaires auront succédé aux millénaires et que la gravure témoignera toujours de la présence des hommes. La peinture sera réduite à un dessin d'expression, imitant la gravure, dessin simplifié." - Jacques Villon
"Villon m’a touché par sa sincérité, par sa poésie, par sa modestie et par une couleur discrète et lumineuse." - Louis Carré
"Les trois Duchamp, Jacques Villon, Raymond Duchamp-Villon, Marcel Duchamp, constituent le trio fraternel le plus dissemblable et le plus uni de l'art moderne." - Pierre Cabanne
"Jacques Villon travaillait sous un pseudonyme afin de ménager ses parents, qui ne pensaient pas qu’on puisse faire carrière dans les beaux arts. Mais malgré l'attitude peu stimulante du couple Duchamp, quatre de leurs six enfants choisirent une carrière artistique." - Anonyme
Quelques notes de biographie
Gaston Duchamp, qui prendra le pseudonyme de Jacques Villon, est né en 1875 à Damville (France). Il apprend très tôt le dessin et la gravure avec son grand-père, le graveur Emile Nicolle. Il fait des études et devient clerc de notaire à Rouen. Jacques Villon rejoint à Paris ses frères Raymond Duchamp-Villon et Marcel Duchamp. Il effectue des dessins humoristiques pour la presse et prend son pseudonyme à cette occasion. Il fréquente l’Ecole nationale des beaux-arts dans l’atelier de Cormon (1895).
Jacques Villon travaille sur l’affiche et la gravure à partir de 1899. Il commence à exposer son travail au Salon d’Automne de 1903. Il s’installe avec ses frères à Puteaux en 1906 et reçoit de nombreux artistes dans son atelier où se forme le groupe de la Section d’or (1911-1925). Vers 1908, il peint ses premières toiles cubistes.
A partir de 1911, Villon veut « montrer qu’il peut exister face au phénomène de rupture qu’est le cubisme, un art de construction et d’analyse fondé sur la durée ». Son travail sera présent à l’Armory Show de New York en 1913. Mobilisé, Villon combat sur les fronts de Champagne et d’Artois, puis est envoyé dans le service du camouflage en 1916 (Dunoyer de Segonzac, André Mare, etc.).
Après la guerre, Jacques Villon met au point une méthode de « décomposition constructive ». Sa première exposition personnelle sera organisée en 1921 à Paris. Dans les années 20, puis 30, il pratique une peinture abstraite, et travaille la couleur dans des espaces géométrisés. La figure réapparaît de manière plus lisible dans son oeuvre vers 1935.
Pendant et après la seconde guerre mondiale, Villon peint des paysages, des arbres, des animaux, des portraits et des autoportraits, d’une manière qu’il qualifie de « cubisme impressionniste ». En 1956, il reçoit le grand prix de peinture de la Biennale de Venise. Jacques Villon réalisera des décors, concevra des vitraux (cathédrale de Metz), et, de 1922 à 1930, gravera des oeuvres de Manet, Cézanne, Picasso, Matisse et de bien autres encore, oeuvres d’interprétation qui seront reprises par la Chalcographie du Louvre.
Jacques Villon est mort à Puteaux en 1963.
"Villon m’a touché par sa sincérité, par sa poésie, par sa modestie et par une couleur discrète et lumineuse." - Louis Carré
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
*« L’oeuvre gravé », J. Auberty & C. Perusseaux, Louis Carré, Paris, 1954 *« Oeuvres de 1897 à 1956 », Dora Vallier, Cahiers d’Art, Paris, 1957Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Eloge de Jacques Villon », Jacques Lassaigne, Ed. Manuel Bruker, 1955
- « Jacques Villon », Jean Tardieu, Galerie Louis Carré, Paris, 1961
- « Jacques Villon », J. Cassou & D. Vallier, RMN, Paris, 1975
- « The brothers Duchamp », Pierre Cabane, Ed. New York Graphic Society, 1981
- « Jacques Villon », cat., Musée des Jacobins, Morlaix, 1988
- « Jacques Villon at Gravelines », L. Goldschimdt, Ed. Print Quarterly, in vol. VII, 1990
- « Jacques Villon », cat., Galerie Louis Carré, Paris, 1991
- « Jacques Villon : Raumbegriff und Raumkonzeption… » D. Schmit, Ed. Athena-Verlag, 2003
- « J. Villon. Né Gaston Duchamp », G. Viatte, Ed. Expressions contemporaines, 2012
- « Les Vitraux de Jacques Villon », Christian Schmitt, Ed. des Paraiges, 2014
A lire de l'artiste :
- « Souvenir de J.V. », M. Morel & autres, Ed. L. Carré, Paris, 1963
- « J. Villon : A collection of Graphic Work, 1896/1913 », Ed. Lucien Goldschmidt Inc, 1970
Site internet :
www.artcyclopedia.com/artists/villonEn savoir plus :
Timbre de Jacques Villon
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresUn aveu, un espoir de l'artiste
Collection privée / Ce document n'est pas à la vente
Quelques mots de Mr Carlo Manrangio***
Milan, 11 Mars 2006
. . . . . Déjà très jeune, j’essayais d’acheter des gravures de Jacques Villon. Quand je pouvais le faire, lorsque dans une vente et c’est arrivé plus d’une fois, une planche était perdue dans d’énormes cartons de vilaines choses et que personne n’avait fait l’effort de vraiment fouiller. Trouver est souvent une question de patience et d’effort. Il y a de belles récompenses ! Dans des ventes de provinces aussi, parfois, vous savez celles qui ne sont pas entouré de tout le prestige des grandes salles. Il y a vingt ou trente ans, c’était plus facile. Avec le temps ma collection s’est constituée, petit à petit. J’ai toujours considéré Jacques Villon comme l’un des très grands graveurs du XX° siècle, peut-être le plus grand. C’est complètement fou les variations de prix sur ses oeuvres. Il y a eut une période où elles étaient inabordables. Ce sont des effets de mode que j’ai du mal à comprendre. Pour Villon et pour bien d’autres grands. Les américains, alors, n’avaient que ce nom à la bouche : « Villon », « Jacques Villon », Villon ». Aujourd’hui, on peut obtenir de somptueuses gravures pour le cinquième des prix de l’époque. Je crois qu’il y a beaucoup d’artificiel dans le marché de l’art. On fait monter la côte de tel ou tel, on la fait redescendre. De véritables maîtres de l’estampe sont passés à la trappe, peut-être ils ressortiront un jour. Gloire ou misère, comme le balancier d’une horloge ! Il y a un côté ridicule dans le prix des choses, un côté absurde à encenser, puis à faire la moue avant d’encenser à nouveau.*** Carlo Marangio, peintre, collectionneur.
En mémoire de Jacques Villon
Gaston Duchamp prit le pseudonyme de Jacques Villon en hommage au poète François Villon. Alors qu’il est dans sa 88ème année, il s’éteint le 9 juin 1963, dans son atelier de Puteaux, où il avait travaillé pendant près de soixante ans. Il lui fut rendu hommage par des funérailles nationales. Il repose au cimetière de Rouen auprès de ceux de sa famille, dont ses frères Marcel Duchamp et Raymond Duchamp-Villon, ce dernier mort dans l’hôpital militaire de Cannes en 1918. Cette épitaphe, phrase de Marcel Duchamp, est gravée sur leur tombe : « D’ailleurs, c’est toujours les autres qui meurent. » En hommage à leur mémoire, une pivoine en leur jardin d’eternité.
"Jacques Villon, aussi accueillant et cordial qu’on peut l’être, chez qui on se chauffait en faisant flamber des journaux dans le milieu de l’atelier. Il hospitalisait une équipe hétéroclite et interchangeable de peintres sans chevalets, d’échotiers sans échos, un ancien garçon charcutier, un futur Prix de Rome de composition musicale, et Bibi-la-Purée." - Francis Jourdain
"L’oeuvre est considérable, elle a marqué une date dans l’histoire de la gravure." - André Roussard
"Je pense que des millénaires auront succédé aux millénaires et que la gravure témoignera toujours de la présence des hommes. La peinture sera réduite à un dessin d'expression, imitant la gravure, dessin simplifié." - Jacques Villon
"Villon m’a touché par sa sincérité, par sa poésie, par sa modestie et par une couleur discrète et lumineuse." - Louis Carré
"Les trois Duchamp, Jacques Villon, Raymond Duchamp-Villon, Marcel Duchamp, constituent le trio fraternel le plus dissemblable et le plus uni de l'art moderne." - Pierre Cabanne
"Jacques Villon travaillait sous un pseudonyme afin de ménager ses parents, qui ne pensaient pas qu’on puisse faire carrière dans les beaux arts. Mais malgré l'attitude peu stimulante du couple Duchamp, quatre de leurs six enfants choisirent une carrière artistique." - Anonyme
Mouvements de l'art
+ ARMORY SHOW / 1913 / Constantin Brancusi, Charles Camoin, Marcel Duchamp, Edward Hopper, Joseph Stella, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier
