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Timbre de Henri Goetz
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresLettre à Robert Pérot, peintre sculpteur et graveur.
Collection privée / Ce document autographe n'est pas à la vente.
Jacques Lavigne, peintre ***
3 Novembre 2005
. . . . . Goetz a été mon professeur de dessin, c'était dans une école d'art à Montparnasse en 1966. Je débutais, je cherchais, j'allais travailler parfois à la Grande Chaumière, mais je désirais faire des études dans un lieu un peu plus . . . stable. L'espace où travaillait Goetz était un atelier très classique, un atelier d'artistes comme on se le représente dans l'imagerie populaire, très vaste, haut sous plafond, un peu glacial malgré un grand poêle, il venait là simplement deux fois par semaine. On était de nombreux élèves, filles et garçons, et chacun s'y sentait assez bien. Ce n'était pas à proprement parler l'atelier de Goetz, mais un lieu qui regroupait plusieurs enseignants. Je pense qu'à cette époque Goetz subvenait à ses besoins grâce à son enseignement. Nous faisions avec lui des travaux de factures très classiques. C'était un petit homme, très précis, très ordonné certainement. Il a très vite vu que je ne savais pas dessiner, j'étais jeune, je ne pensais qu'à la peinture et je n'étais pas le seul. Il nous poussait. Goetz nous expliquait sans cesse l'importance de la maîtrise du dessin. Nous, nous n'étions pas convaincus. Pauvres idiots ! Je suis parti par la suite à l'Université de Vincennes qui avait été créée par Edgar Faure je crois après 68, la première université d'arts plastiques, et là, Goetz a également été mon professeur. Il enseignait toujours le dessin, nous faisions beaucoup de nus. Le crayon, le fusain, c'était difficile bon sang ; autant à l'époque, la couleur était pour nous associée à l'idée de révolution, autant le dessin nous paraissait fastidieux et pour tout dire un peu . . . dépassé. J'ai un peu honte à le dire ! Quand j'y pense ! Goetz nous demandait de ne pas interpréter ce que l'on voyait, il fallait dessiner la réalité qui, si je puis dire, posait devant nous. Il mettait l'accent sur les problèmes de proportions, sans jamais nous laisser partir dans une quelconque liberté ou fantaisie.***Jacques Lavigne, peintre, ancien élève de Goetz
En mémoire de Henri Goetz
Henri Goetz disparaît brutalement le samedi 12 août 1989. Il repose, au côté de sa femme, Christine Boumeester, au cimetière Montparnasse (12ème division). Henri Goetz avait souhaité faire représenter une oeuvre de celle-ci sur la tombe lors de sa disparition en 1971, tombe qui deviendra la dernière demeure du couple. Une plaque des élèves de son académie est scellée sur la stèle. Pour notre part, nous avons choisi, en hommage, une méduse, belle comme une fleur, étrange et colorée comme un élément d’une gravure de celui qui inventa un monde si personnel.
"Lorsqu'il commençait une oeuvre, Henri Goetz avait une sorte d'innocence et de grâce, et toujours l'univers qu'il dévoilait, possédait une coloration poétique car sa touche était toujours extrêmement sensible." - Jean-Pierre Geay, poète
"Je travaille d'une manière très directe, sans analyse et sans me demander les raisons de ma démarche et sans la définir." - Henri Goetz
"J'ai encore tellement à apprendre de la gravure. Si j'ai cherché à inventer de nouveaux procédés, c'est parce que j'étais mauvais graveur. Mais je crois que j'ai fait quelques progrès. En tout cas, il me semble que chaque découverte me réconcilie avec la gravure." - Henri Goetz
"Tu es comme une plume tombée d'un oiseau solitaire, cherchant au fond de l'eau des choses perdues par les autres, pour les autres." - Christine Boumeester
"Qui après la nuit, n'a pas éprouvé cette espèce de joie soudaine en voyant le soleil frapper à la vitre, comme une récompense. Lorsque je pénétrai pour la première fois dans l'atelier de Goetz, j'eus cette impression soudaine du réveil." - Alexandre Galpérine, auteur (musée de poche)
"Ce qui m'intéresse surtout dans l'art de Goetz, c'est ce que cet art a de concret, . . ., un nouveau départ dans la conquête et la possession de la nature visible et invisible." - Vercors
Quelques notes de biographie
Américain né à New York en 1909, Henri Goetz sera naturalisé français en 1949. Il a 26 ans lorsqu'il épouse le peintre d'origine hollandaise Christine Boumeester avec laquelle il partagera toute sa vie. Il débute ses études d'art à Harvard, les poursuit à la Central School of New york. Elève, il apprendra encore, à Paris cette fois, aux Académies Jullian, à la Grande Chaumière et dans l'atelier d'Amédée Ozenfant. Sa vie et ses amitiés sont riches, il sera l'ami de Arp, Picasso, Picabia, Hartung, Kandinsky et de tant d'autres artistes qu'il aime.
Il s'initie à la gravure dès 1940, qu'il enrichira, devenu maître de cet art, de nouveaux procédés tel le carborundum (1970). Henri Goetz illustrera de célèbres ouvrages.
Un grand nombre d'expositions personnelles ont consacré son oeuvre, notamment à Paris.
Sa peinture porte des traces de fantastique et d'onirisme. En son temps, elle fut sensible aux apports du surréalisme. Il fondera d'ailleurs, avec Raoul Ubac, la revue « La main à plume » (1940-41). Elle se dirigera résolument dans les contrées de l'abstraction où la gestuelle des signes donnés trouve un lien de parenté avec Soulages ou Hartung.
Henri Goetz enseignera à l'Académie Ranson, à la Grande Chaumière, juste retour des choses, à l'ancienne Académie André Lhote, avant de devenir, en 1969, professeur de peinture et gravure à l'Université de Vincennes.
Il est mort à Nice, en 1989.
Le Musée Goetz-Boumeester, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), présente une cinquantaine d'oeuvres de chacun de ces deux artistes qui lièrent leur vie.
"J'ai encore tellement à apprendre de la gravure. Si j'ai cherché à inventer de nouveaux procédés, c'est parce que j'étais mauvais graveur. Mais je crois que j'ai fait quelques progrès. En tout cas, il me semble que chaque découverte me réconcilie avec la gravure." - Henri Goetz
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Henri Goetz », Lorsky, Paris, 1952
- « Henri Goetz », Christine Boumeester, Ed. Maeght, 1968
- « Henri Goetz », Vercors, Musée de Poche, Paris, 1972
- « Gravure au carborundum », H. Goetz, postface de Miro, Ed. Maeght, 1974
- « H. G. - Peinture - Pastel - Dessin - Gravure », collectif, Ed. La Nuova Foglio, 1981
- « H. Goetz - 50 years of painting », cat. d'expo., Ed. Crawshaw Gallery, Londres, 1986
- « H. Goetz, rétrospective », cat. d'expo., Ed. Arts Graphiques d'Aquitaine, 1975/1976
- « L'ordre subtil des signes, H. Goetz », Cercle d'Art, Paris, 1989
- « H. Goetz », in Dic. De l'art mod. et contemp., Hazan, Paris, 1992
- « Henri Goetz, Retrospective », B. Alligand, Ed. Galerie Lacan, 1995
A lire de l'artiste :
- « Livres et manuscrits », cat. d'expo., J.-P. Geay, Ed. F.O.L., 1990
- « Ma vie, mes amis », Ed. Climats, 2001
Site internet :
henrigoetz.com/En savoir plus :
Timbre de Henri Goetz
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresLettre à Robert Pérot, peintre sculpteur et graveur.
Collection privée / Ce document autographe n'est pas à la vente.
Jacques Lavigne, peintre ***
3 Novembre 2005
. . . . . Goetz a été mon professeur de dessin, c'était dans une école d'art à Montparnasse en 1966. Je débutais, je cherchais, j'allais travailler parfois à la Grande Chaumière, mais je désirais faire des études dans un lieu un peu plus . . . stable. L'espace où travaillait Goetz était un atelier très classique, un atelier d'artistes comme on se le représente dans l'imagerie populaire, très vaste, haut sous plafond, un peu glacial malgré un grand poêle, il venait là simplement deux fois par semaine. On était de nombreux élèves, filles et garçons, et chacun s'y sentait assez bien. Ce n'était pas à proprement parler l'atelier de Goetz, mais un lieu qui regroupait plusieurs enseignants. Je pense qu'à cette époque Goetz subvenait à ses besoins grâce à son enseignement. Nous faisions avec lui des travaux de factures très classiques. C'était un petit homme, très précis, très ordonné certainement. Il a très vite vu que je ne savais pas dessiner, j'étais jeune, je ne pensais qu'à la peinture et je n'étais pas le seul. Il nous poussait. Goetz nous expliquait sans cesse l'importance de la maîtrise du dessin. Nous, nous n'étions pas convaincus. Pauvres idiots ! Je suis parti par la suite à l'Université de Vincennes qui avait été créée par Edgar Faure je crois après 68, la première université d'arts plastiques, et là, Goetz a également été mon professeur. Il enseignait toujours le dessin, nous faisions beaucoup de nus. Le crayon, le fusain, c'était difficile bon sang ; autant à l'époque, la couleur était pour nous associée à l'idée de révolution, autant le dessin nous paraissait fastidieux et pour tout dire un peu . . . dépassé. J'ai un peu honte à le dire ! Quand j'y pense ! Goetz nous demandait de ne pas interpréter ce que l'on voyait, il fallait dessiner la réalité qui, si je puis dire, posait devant nous. Il mettait l'accent sur les problèmes de proportions, sans jamais nous laisser partir dans une quelconque liberté ou fantaisie.***Jacques Lavigne, peintre, ancien élève de Goetz
En mémoire de Henri Goetz
Henri Goetz disparaît brutalement le samedi 12 août 1989. Il repose, au côté de sa femme, Christine Boumeester, au cimetière Montparnasse (12ème division). Henri Goetz avait souhaité faire représenter une oeuvre de celle-ci sur la tombe lors de sa disparition en 1971, tombe qui deviendra la dernière demeure du couple. Une plaque des élèves de son académie est scellée sur la stèle. Pour notre part, nous avons choisi, en hommage, une méduse, belle comme une fleur, étrange et colorée comme un élément d’une gravure de celui qui inventa un monde si personnel.
"Lorsqu'il commençait une oeuvre, Henri Goetz avait une sorte d'innocence et de grâce, et toujours l'univers qu'il dévoilait, possédait une coloration poétique car sa touche était toujours extrêmement sensible." - Jean-Pierre Geay, poète
"Je travaille d'une manière très directe, sans analyse et sans me demander les raisons de ma démarche et sans la définir." - Henri Goetz
"J'ai encore tellement à apprendre de la gravure. Si j'ai cherché à inventer de nouveaux procédés, c'est parce que j'étais mauvais graveur. Mais je crois que j'ai fait quelques progrès. En tout cas, il me semble que chaque découverte me réconcilie avec la gravure." - Henri Goetz
"Tu es comme une plume tombée d'un oiseau solitaire, cherchant au fond de l'eau des choses perdues par les autres, pour les autres." - Christine Boumeester
"Qui après la nuit, n'a pas éprouvé cette espèce de joie soudaine en voyant le soleil frapper à la vitre, comme une récompense. Lorsque je pénétrai pour la première fois dans l'atelier de Goetz, j'eus cette impression soudaine du réveil." - Alexandre Galpérine, auteur (musée de poche)
"Ce qui m'intéresse surtout dans l'art de Goetz, c'est ce que cet art a de concret, . . ., un nouveau départ dans la conquête et la possession de la nature visible et invisible." - Vercors
Mouvements de l'art
+ REALITES NOUVELLES / 1946-1956 / Etienne Béothy, Marcelle Cahn, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier