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Germaine Richier

"Je suis plus sensible à un arbre calciné qu’à un pommier en fleurs."

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Quelques notes de biographie

Germaine Richier est née à Grans (Bouches-du-Rhone, France) en 1904 ; elle y passera son enfance. Elle fait ses études à l’Ecole des beaux-arts de Montpellier (1922-1925) dans l’atelier de Guigues, ancien praticien de Rodin. Germaine Richier vient à Paris en 1925 et devient l’élève d’Antoine Bourdelle jusqu’en 1929, année où elle épousera le sculpteur Otto Banninger. Elle travaille en toute indépendance dans son propre atelier, partant « à la conquête de son métier total », comprenant déjà la conviction formulée par Rodin et Bourdelle : « La sculpture est l’art de l’intérieur ».
Sa première exposition personnelle sera organisée en 1934 (Galerie Max Kaganovitch, Paris). Les premières oeuvres de Germaine Richier obéissent aux règles de la statuaire classique et réaliste. Pendant la guerre, elle vit en Suisse, puis en Provence. A partir de 1940, l’artiste traduit dans son travail son malaise devant la guerre et sa vision tragique d’une société en décomposition. Germaine Richier façonne alors des hommes et des animaux effrayants et pétrifiés, des créatures fantastiques d’une époque que l’on ne peut définir, mais qui n’est autre que l’époque contemporaine au sculpteur.
Dès l’immédiat après-guerre, Germaine Richier expose dans des galeries, des biennales ou des salons, expositions collectives, expositions personnelles, en France ou à l’étranger (Suisse, Angleterre, Pays-Bas, Italie, Chili, etc.). En 1950, son « Christ crucifié », métaphore de toutes les tourmentes, fait scandale lors de son accrochage dans le choeur de l’église du plateau d’Assy (Haute-Savoie, France).
Elle obtient le premier prix de Sculpture à la Biennale de Sao Paulo en 1951. Dans les années 50, Germaine Richier reprend ses êtres hybrides et joue avec la couleur et la matière. Elle réalise des bronzes et des plâtres polychromes. En parallèle à son activité de sculpteur, Germaine Richier grave, participe à diverses expositions de groupe réservées à ce média, y obtient des prix . En 1958, elle est aux côtés de Laurens, Lipchitz et Zadkine, pour l’exposition « Quatre Sculpteurs » au Palais de la Méditerranée (Nice).
Artiste à la puissance de travail étonnante, artiste d’atelier, Germaine Richier est morte en 1959 à Montpellier. En 2000, une sculpture de Germaine Richier est installée dans le parc de Sculptures du jardin des Tuileries à Paris. Elle écrivit un jour : « La vie n’appartient pas toujours aux choses sereines ».

Quand le geste du créateur est aussi aigu, lacérant même, que celui de Germaine Richier, il est difficile de ne point parler d'art cruel, et j'espère qu'elle ma pardonnera de l'avoir ainsi fait. André Pieyre de Mandiargues

Les artistes s'affichent

L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.

Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.

Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

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Catalogue(s) raisonné(s)

Catalogue(s) raisonné(s)
*« Germaine Richier », C. R. en préparation, Françoise Guiter, Paris Tous les catalogues raisonnés

Piste bibliographique & autres

A lire sur l'artiste :
  • « Germaine Richier », A. P. de Mandiargues, Ed. Synthèses, Bruxelles, 1959
  • « The Sculptures of G. Richier », R De Solier, M Jackson Gallery, NY, c.1960
  • « Germaine Richier », Jean Cassou, Ed. du Temps, Paris, 1961
  • « Germaine Richier, 1904 – 1959 », Galerie Creuzevault, Paris, 1966
  • « Dans le secret des ateliers », Georges Limbour, Ed. L'elocoquent, Paris, 1986
  • « Germaine Richier, rétrospective », J. L. Prat, cat. d'expo. St. Paul, Ed. Maeght, 1996
  • « Germaine Richier », F. Guiter, Köln Wienand Verlag, 1997
  • « Germaine Richier », Weltkunst & Bruckmann, München, 1998
  • « Hommage à G. Richier », L. Thorn-Petit et H.Odermatt, Luxembourg, 2001
  • « Germaine Richier, un art entre deux mondes », Valérie Da Costa, Ed. Norma, 2006
A lire de l'artiste :
  • in « Germaine Richier », Galerie Creuzevault, Paris, 1966
  • « Germaine Richier en 1952, sur les artistes femmes », in Prod. France Culture, 2015
Site internet :
www.artcyclopedia.com/artists/richier_ge

En savoir plus :


Mouvements de l'art

+ SCULPTURE MODERNE / 1930-1970 / William Kenneth Armiage, Constantin Brancusi, Anthony Caro, Naum Gabo, Pablo Gargallo, Isamu Noguchi, etc.
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Voir & découvrir

Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.

Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier

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