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Timbre de Gaston Chaissac
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDessin au poète Jacques Kober
Collection privée / Ce document autographe n'est pas à la vente
Lettre de Michel Piquemal ***
Béziers, le 10 Octobre 2005
Je suis très heureux de voir que vous consacrez une page à Gaston Chaissac, et que vous lui donnez une place à part entière, comme il la mérite ! Car il est vrai que l'ogre Dubuffet, qui l'a sorti de l'ombre, ne lui a pas rendu un vrai service en classant sa peinture, d'une manière réductrice, dans le maelstrom de l'art brut. Cette formule, que je n'aime guère, sent le ghetto à plein nez. Un artiste est un artiste, fondamentalement brut et hors les normes, sinon ce n'est pas un artiste ! A la fin de sa vie, malheureusement juste avant de mourir, Chaissac a réussi à sortir par la fenêtre de ce ghetto. Mais combien d'artistes géniaux y sont restés ! Connaissez-vous à Chartres, la maison Picassiette, que Raymond Isidore, son fabuleux créateur, a entièrement recouverte de faïences ? Connaissez-vous les constructions de bois d'Emile Ratier ? Et surtout connaissez-vous le manège de Petit Pierre ? Imaginez un pauvre bonhomme sourd-muet, borgne, qu'on envoie garder les vaches ... et qui tout seul bâtit un gigantesque manège aux centaines de figurines en métal découpé. Un rejeté du monde qui crée, avec ses pauvres doigts, un enchantement de mécaniques et de couleurs. Si vous ne connaissez pas Petit Pierre, courez à Dicy dans l'Yonne, au musée de la Fabuloserie où son fabuleux manège a été sauvé de l'oubli et continue à enchanter le public. Chaissac, qui ne l'a pas connu, l'aurait adoré. Il a d'ailleurs écrit quelque part une phrase qui semble toute faite pour Petit Pierre : " Je suppose que les éliminés ou les échappés, déserteurs de la vie moderne, seraient tout indiqués pour le recrutement des carrières artistiques ". Alors, brut ou pas brut, l'art nous fait battre le coeur ! *** Michel Piquemal, écrivain, auteur de l'album "Le manège de Petit Pierre", Albin Michel, 2005.
En mémoire de Gaston Chaissac
Malade, Gaston Chaissac meurt d’une hémiplégie à l’hôpital de La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1964 ; il avait 54 ans. Ses obsèques auront lieu trois jours plus tard. Sous une dalle noire - et avec son épouse Camille -, l’artiste repose dans le cimetière de la petite commune de Vix (Vendée, au Sud-Ouest de Fontenay-le-Comte). En son hommage, avec respect, nous déposons une rose jaune.
"Je ne serai jamais un concurrent sérieux pour personne, j’ai d’autres chats à fouetter." - Gaston Chaissac
"Dans l’œuvre d’art, il s’agit de la nécessité de déformer." - Paul Klee
"C’est la voix absente de la mère qui est sollicitée dans les appels réitérés de Chaissac : fragilité et violence de la voix, comme celles du corps." - Henry-Claude Cousseau
"Ce que je trouve bien marrant c’est qu’un tas de gens me reprochent de dessiner comme un enfant alors qu’eux-mêmes sont d’un comportement enfantin notoire." - Gaston Chaissac
"En Dordogne, j’ai fait un curieux dessin en m’inspirant d’un curieux châtaignier." - Gaston Chaissac
"C’est en tant que bricoleur que je peins. Si j’étais un peintre professionnel ce serait ridicule que je dessine conne ça." - Gaston Chaissac
Quelques notes de biographie
Gaston Chaissac, parfait autodidacte, n’a jamais suivi aucune formation artistique. Il est né à Avallon (France) quatre ans avant que n’éclate la Première guerre mondiale. Il va exercer toutes sortes d’humbles activités (marmiton, commis de quincaillerie, apprenti bourrelier ou cordonnier). Son premier contact avec l’art se fait auprès d’une demoiselle qui enseignait le dessin à sa soeur ; il est attentif.
En 1934, il s’installe à Paris avec son frère, où ils ouvrent, sans succès, une échoppe de cordonnier. La santé de Gaston Chaissac est précaire, il est atteint de tuberculose (hospice, sanatorium). Le peintre Otto Freundlich, son voisin de palier, qu’il rencontre, le mettra sur le chemin de la peinture en 1937. Dès l’année suivante, celui-ci organise une exposition Chaissac à Paris, sa première exposition personnelle. Albert Gleizes, Robert Delaunay et d’autres le remarquent. Il participe dès lors à des expositions de groupe dans les Salons parisiens. Son art brut attire l’attention de R. Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet, avec lesquels il commence une importante correspondance.
A partir de 1948, l’artiste vit en Vendée et, pendant plus de vingt ans, il va connaître une vie misérable malgré les nombreuses expositions qui montrent son travail et l’amitié de Dubuffet. Ce n’est que quatre ans avant sa mort (1964, La-Roche/Yon, France), Chaissac exposant plus régulièrement à Paris, qu’il sera enfin reconnu par le milieu de l’art.
Gaston Chaissac se voudra libre et indépendant. Il utilisera des objets de tous les jours, il peindra sur tous les supports (toile, carton, pierre, tôle), il sculptera à partir de souches d’arbres, utilisera des planches de bois pour réaliser ses Totems, composera des collages de papier peint, tout en tentant de donner à son art « toujours plus de simplicité ».
"Sans doute ai-je l'âme très proche des artistes de cirque qui, comme moi, savent à peine écrire et ne sont instruits que par ce qu'ils ont vu." - Gaston Chaissac
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- «G. Chaissac : l'homme orchestre», A. Jakovsky, PLF, 1952
- «Chaissac : puzzle pour un homme seul», D. Allan-Michaud, Gallimard, 1992
- «Gaston Chaissac», C. Allemand-Cosneau, R.M.N., 1998
- «Chaissac», D. Abadie, Galerie Nationale du Jeu de Paume, 2000
- «Gaston Chaissac Environs et apartés», Serge Fauchereau, Ed. Somogy, 2000
- «Gaston Chaissac», Francoise Brutsch, Ed. Ides et Calendes, 2001
- «Gaston Chaissac, homme de lettres», Paris, Musée de la poste, 2006
- «Gaston Chaissac à côté de l'art brut», Serge Fauchereau, Ed. Andre Dimanche, 2007
- «Gaston Chaissac : Poète rustique et peintre moderne », B. Decron, Ed. Actes Sud, 2009
- «Gaston Chaissac 1910-1964», Barbara Nathan-Neher, ed. Somogy, 2012
A lire de l'artiste :
- « Hippobosque au bocage », Gallimard, 1951 (rééd. 1990)
- «Correspondances 1946-1964, Jean Dubuffet – Gaston Chaissac», Ed. Andre Dimanche, 2013
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.En savoir plus :
Timbre de Gaston Chaissac
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDessin au poète Jacques Kober
Collection privée / Ce document autographe n'est pas à la vente
Lettre de Michel Piquemal ***
Béziers, le 10 Octobre 2005
Je suis très heureux de voir que vous consacrez une page à Gaston Chaissac, et que vous lui donnez une place à part entière, comme il la mérite ! Car il est vrai que l'ogre Dubuffet, qui l'a sorti de l'ombre, ne lui a pas rendu un vrai service en classant sa peinture, d'une manière réductrice, dans le maelstrom de l'art brut. Cette formule, que je n'aime guère, sent le ghetto à plein nez. Un artiste est un artiste, fondamentalement brut et hors les normes, sinon ce n'est pas un artiste ! A la fin de sa vie, malheureusement juste avant de mourir, Chaissac a réussi à sortir par la fenêtre de ce ghetto. Mais combien d'artistes géniaux y sont restés ! Connaissez-vous à Chartres, la maison Picassiette, que Raymond Isidore, son fabuleux créateur, a entièrement recouverte de faïences ? Connaissez-vous les constructions de bois d'Emile Ratier ? Et surtout connaissez-vous le manège de Petit Pierre ? Imaginez un pauvre bonhomme sourd-muet, borgne, qu'on envoie garder les vaches ... et qui tout seul bâtit un gigantesque manège aux centaines de figurines en métal découpé. Un rejeté du monde qui crée, avec ses pauvres doigts, un enchantement de mécaniques et de couleurs. Si vous ne connaissez pas Petit Pierre, courez à Dicy dans l'Yonne, au musée de la Fabuloserie où son fabuleux manège a été sauvé de l'oubli et continue à enchanter le public. Chaissac, qui ne l'a pas connu, l'aurait adoré. Il a d'ailleurs écrit quelque part une phrase qui semble toute faite pour Petit Pierre : " Je suppose que les éliminés ou les échappés, déserteurs de la vie moderne, seraient tout indiqués pour le recrutement des carrières artistiques ". Alors, brut ou pas brut, l'art nous fait battre le coeur ! *** Michel Piquemal, écrivain, auteur de l'album "Le manège de Petit Pierre", Albin Michel, 2005.
En mémoire de Gaston Chaissac
Malade, Gaston Chaissac meurt d’une hémiplégie à l’hôpital de La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1964 ; il avait 54 ans. Ses obsèques auront lieu trois jours plus tard. Sous une dalle noire - et avec son épouse Camille -, l’artiste repose dans le cimetière de la petite commune de Vix (Vendée, au Sud-Ouest de Fontenay-le-Comte). En son hommage, avec respect, nous déposons une rose jaune.
"Je ne serai jamais un concurrent sérieux pour personne, j’ai d’autres chats à fouetter." - Gaston Chaissac
"Dans l’œuvre d’art, il s’agit de la nécessité de déformer." - Paul Klee
"C’est la voix absente de la mère qui est sollicitée dans les appels réitérés de Chaissac : fragilité et violence de la voix, comme celles du corps." - Henry-Claude Cousseau
"Ce que je trouve bien marrant c’est qu’un tas de gens me reprochent de dessiner comme un enfant alors qu’eux-mêmes sont d’un comportement enfantin notoire." - Gaston Chaissac
"En Dordogne, j’ai fait un curieux dessin en m’inspirant d’un curieux châtaignier." - Gaston Chaissac
"C’est en tant que bricoleur que je peins. Si j’étais un peintre professionnel ce serait ridicule que je dessine conne ça." - Gaston Chaissac
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Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier