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Ferdinand Springer

"Le burin est un travail très physique, et dans les moments difficiles, cela m’a apporté un calme intérieur que je ne pouvais pas obtenir autrement."

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Quelques notes de biographie

Le peintre et graveur Ferdinand Springer est né à Berlin en 1907. Après des études secondaires à Potsdam, il entreprend des études d’histoire de l’art à partir de 1926 à l’université de Zürich. On notera qu'il aura effectué un premier voyage en Italie en 1923, et, que cette même année, il rencontre R. M. Rilke à Lucerne. Le jeune homme s'éloignera très tôt de son milieu d'origine, une famille d'éditeurs scientifiques. Il se consacre en 1927 à la peinture, travaille d’abord à Milan où il rencontre Giorgio Morandi dans l’atelier de Carlo Carrà. Il se rend à Paris, où il s'installe en 1928, pour rentrer à l’Académie Ranson où enseignent notamment Gino Severini et Moïse Kisling. Ferdinand Springer réalise au cour de cette période des copies pour le Musée du Louvre et apprend la gravure auprès de Stanley William Hayter à l’Atelier 17 où il acquiert la dure technique du burin. Ferdinand Springer accorde au dessin une valeur primordiale, car le dessin est, pour lui, le signe pertinent de l’intégrité de l’artiste.
En 1937, le « Banquet de Platon », en anglais, paraît avec 7 gravures, le premier d'un grand nombre d'ouvrages qui seront publiés au fil des ans. Sa première exposition a lieu en 1939 au « Surindépendants » avec plusieurs de ses amis (Hans Hartung, Victor Brauner, Vieira de Silva). Il voyage, expose à New York, rencontre Calder, Dali et le galeriste Pierre Matisse. En 1938, il s’installe à Grasse, le paysage provençal donnant une nouvelle impulsion à son travail. Une exposition personnelle de son travail est organisée à Londres (Delius Guise Gallery).
Au début de la seconde guerre mondiale, il est interné au camp de la tuilerie des Milles prés d’Aix en Provence. Max Ernst, Hans Bellmer ou Otto Wols sont parmi ses compagnons d'infortune. De retour à Grasse en 1940, il se lie avec le « Groupe de Grasse » (Arp, Sophie Taeuber-Arp, Magnelli, Sonia Delaunay et le sculpteur François Stalhy) ; Ferdinand Springer réalise ses premières œuvres abstraites. En 1942, il fuit en Suisse peu de temps avant l’occupation allemande de la zone libre et visite l’atelier de Paul Klee à Berne. En 1945, il retourne à Grasse où la plupart de ses œuvres ont disparu. A partir de 1950, il développe un langage abstrait personnel en marge de l’abstraction lyrique et illustre par ses gravures l’ouvrage « Eupalinos » de Paul Valery. Ferdinand Springer s’établit à Paris en 1952 et retourne vers la peinture en 1955. Il présente en 1958 une exposition préfacée par Francis Ponge.
Ferdinand Springer s'installe définitivement à Grasse en 1960, continuant à graver et réalisant de grandes aquarelles de « paysages imaginaires » inspirés du haut pays grassois. Cette même année, il réalise ses premiers « découpages », gravures en relief qui se réfèrent aux cultures traditionnelles. Il apparaît auprès de Pierre Courtin, Henri-Georges Adam ou Johnny Friedlaender comme l’un des artisans du renouveau de la gravure moderne. Après une nouvelle série de compositions géométriques abstraites en 1990, sa peinture s’oriente vers une « abstraction libre ».
 « Le fil conducteur de mon œuvre gravé est une attirance pour les mythes qui interprètent les mystères de la nature et qui expliquent l’histoire de l’humanité. Une attirance pour les cultures dites millénaires, celles de l’âge de bronze, celles qui subsistent encore dans les sociétés dites primitives, » disait l'artiste.
Ferdinand Springer meurt à Grasse le 31 décembre 1998.

Il y régnait (dans l’Atelier 17 chez Stanley Hayter) un désordre incroyable dans une atmosphère très poétique. Plusieurs énormes presses s’alignaient à coté de grands bacs qui dégageaient une odeur d’acide sulfurique, une grande toile était accrochée au mur. Plusieurs élèves travaillaient là…Un peu plus tard, Alberto Giacometti, Yves Tanguy, Joan Miro, Maria Elena Vieira da Silva et Raoul Ubac ont rejoint l’atelier 17. Ferdinand Springer

Les artistes s'affichent

L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.

Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.

Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.

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Catalogue(s) raisonné(s)

Catalogue(s) raisonné(s)
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Piste bibliographique & autres

A lire sur l'artiste :
  • « F. Springer, Aquarelles », F. Ponge et W.J. Siedler, Ed. Gebr. Mann, 1984
  • « F. S. : ein deutsch-französischer Maler », H. Peters, Weltkunst, Munich, 1985
  • « Ferdinand Springer, Aquarelle », Galerie Peerlings, Krefeld Verlag, 1987
  • « Ferdinand Springer », E. Foster, Palais des Congrès de Grasse, 1992
  • « Les peintres de l'Ecole de Paris », L. Harambourg, Ed. Ides et Calendes, 1993
  • « F. Springer », E. Foster, Ed. Springer-Verlag, Berlin, Heidelberg, 1997
  • « Ferdinand Springer », Ed. Les cahiers des Pénitents, La Ciotat, 1998
  • « Abstraction 50, l'explosion des ... », cat. , Rueil-Malmaison, Ed du Valherme, 2011
  • « Bellmer, Ernst, F. S., Wols au Camp des Milles », Ed. Flammarion, 2013
  • « Un interné au Camp des Milles », A. Paire, cat., Ed. Camp des Milles, 2013
A lire de l'artiste :
  • « F. Springer », entretiens avec E. Foster, Ed. Ides et Calendes, Lausanne, 1995
  • « Ferdinand Springer », E. Foster, Ed. Ides et Calendes, 2001
Site internet :
www.ferdinand-springer.com

En savoir plus :


Mouvements de l'art

+ ATELIER 17 / 1927-1965 / Anton Prinner, Mauricio Lasansky, Jacques Lipchitz, Mark Rothko, etc.
+ ECOLE DE PARIS / 1945-1960 / Very numerous artists were member of the School of Paris.
+ ART LYRIQUE ou INFORMEL, TACHISME / 1950-1960 / Jackson Pollock, Emil Schumacher, etc.
Tous les mouvements de l'art

Voir & découvrir

Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.

Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier

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