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Timbre de Eduardo Arroyo
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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En mémoire de Eduardo Arroyo
Après une lutte titanesque contre le cancer, le peintre, lithographe et décorateur de théâtre espagnol Eduardo Arroyo s’est éteint dans son domicile madrilène le dimanche 14 octobre 2018 ; il avait 81 ans. L’artiste, aussi écrivain, s’était installé à Paris en 1958 pour fuir le franquisme. Considéré comme l'une des principales figures de la peinture espagnole, Eduardo Arroyo aura toujours conservé la dimension politique et symbolique dans son art, comme autant de témoignages sur l’état de la société de son temps. Depuis son atelier français, les créations de l’artiste se sont alors teintées de sentiments contradictoires, partagés entre nostalgie et amour pour son pays natal, son « Espagne obsédante », et rejet viscéral des événements historiques et politiques qui y ont pris place, travaillant sans cesse le thème de l’exil. Il repose dans le cimetière de Robles de Laciana (León), un village de montagne auquel il était étroitement lié depuis son enfance. En son hommage, avec respect, ce coquelicot.
"Eduardo Arroyo se penche sur des questions qui nous occupent tous : la mort, les rapports de force mais il traverse tout ça avec une incroyable légèreté et ironie." - Olivier Kaeppelin
"J’ai eu la chance d’avoir 20 ans à Paris, et de vivre à Montparnasse, un quartier d’artistes à l’époque. Paris était divisé en deux : les artistes à Montparnasse, les écrivains à Saint-Germain. Ce que je voyais, c’était le comportement des peintres, leur noblesse, malgré une misère très grande. Les vieux avaient un regard sur nous, les jeunes. Ils se donnaient la peine d’aller voir dans les galeries, et de repérer des jeunes. « Venez avec nous, on va continuer à vivre ensemble… » C’était ce qu’ils avaient vécu eux-mêmes. Une tradition qui rejaillissait jusque dans les galeries où les vieux faisaient vivre les moins vieux, qui eux faisaient vivre les jeunes. " - Eduardo Arroyo
"Quand Vélasquez donne l’impression d’avoir pris un pot de peinture rouge, un carmin ou quelque chose comme ça, et vlan !, le balance sur le corps de son matador, c’est comme un dripping à la Pollock." - Eduardo Arroyo
"Il y avait un respect qu’on n’imagine pas aujourd’hui, avec ces conneries qui sont venues ensuite, cet art « émergent » qui ne danse qu’un été, avec la complicité d’une bande de types qui ont perdu la cervelle, galeries, curateurs, bureaucrates. Le monde artistique actuel est répugnant, un Barnum insupportablement idiot. Cette idée de l’artiste, qui m’a accompagné toute ma vie, est aujourd’hui complètement cassée. Il ne reste rien de ce à quoi je croyais, cette succession de générations qui ne s’arrête jamais, cette manière d’aborder l’art . . . " - Eduardo Arroyo
"Eduardo, c'est drôle, moi je peins ce que j'aime et toi tu peins ce que tu détestes. Jean Hélion" - Jean Hélion
"Je pense le plus grand mal du monde des arts. Il y a une quantité inimaginables d'artistes qui ne servent à rien et qui devraient être ramoneurs. (...) Je suis devenu un vieux con, parce qu’en plus, je continue à peindre à l’huile ! Ce qui m’amuse le plus, c’est les déjeuners avec les confrères. Mais on est une bande de retraités, candidats au Père-Lachaise." - Eduardo Arroyo
Quelques notes de biographie
D'un père pharmacien, homme de droite et phalangiste, le peintre, lithographe et décorateur de théâtre espagnol Eduardo Arroyo est né à Madrid en 1937. Il fait ses études au Lycée Français, puis à l'Ecole de Journalisme. En 1958, il marque son opposition au franquisme en s'exilant à Paris où il abandonne le journalisme pour se consacrer au dessin et à la peinture.
Alors qu’il travaille comme assistant à l’École Supérieure de Commerce, il commence à peindre dans le style qui le caractérise encore : agile, dynamique, frais et ironique. Il utilise déjà la vie quotidienne pour démystifier les situations, les préjugés et les conventions sociales.
Eduardo Arroyo participe en 1960 au Salon de la Jeune Peinture. Proche de Hervé Télémaque, son rejet du dogmatisme artistique et de l'arbitraire politique fait alors de lui l'un des inspirateurs du mouvement de la « Figuration Narrative ». Eduardo Arroyo participe en 1964 et 1965 aux expositions autour des nouvelles figurations organisées par Gérald Gassiot-Talabot (Mythologies quotidiennes, La Figuration narrative dans l’Art contemporain) et en peu de temps devient, en France, l’un des protagonistes essentiels de l’avant-garde figurative à fort contenu politique.
Son œuvre présente des périodes militantes, ou en tout cas violemment critiques, et des périodes familières, volontiers tendrement humoristiques. Le rôle du peintre dans la société et la situation de l’intellectuel exilé ont été des thèmes générateurs d’œuvres d’une grande richesse narrative. Les codes du Pop Art, si proches du monde de la publicité et de la presse, lui parlent et il donne forme à son imagination si particulière qui a rendu si célèbres des séries comme celles de Mussolini, Franco et Hitler ou d’illustres figures de l’Église Catholique.
Après la mort de Franco, Eduardo Arroyo regagne l'Espagne, pays dans lequel il se sent désormais étranger. Il désamorce alors la dimension contestataire et accusatrice de son oeuvre et explore de nouveaux thèmes et personnages, tels que le ramoneur ou le boxeur, métaphores de l'artiste. Le retour de l’Espagne à la démocratie désamorcera la dimension contestataire et accusatrice du propos pictural d’Arroyo et marquera une évolution dans sa perception du rôle de la peinture. Eduardo Arroyo redécouvre alors l’Espagne, presque en amoureux. En magicien de l’image, l'artiste s’est composé un vocabulaire et une syntaxe du langage pictural fondés sur une peinture littéraire et autobiographique, articulée en séries, où rivalisent l’auto-ironie et le tragi-comique.
Homme à multiples facettes, Arroyo déploie également son génie dans des domaines aussi divers que la dramaturgie, la scénographie, la céramique et l’écriture. C’est en ce sens que rien n’échappe au regard perspicace de ce conteur contemporain.
L’artiste espagnol Eduardo Arroyo s’est éteint dans sa ville natale de Madrid en octobre 2018 ; il était âgé de 81 ans.
Je raconte des histoires en images. Eduardo Arroyo
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Eduardo Arroyo », Pierre Astier, Ed. Flammarion, Paris, 1982
- « Eduardo Arroyo », Serraler, Fundacion Santillana, 1986
- « Eduardo Arroyo – lithographies, gravures et sculptures », Ed. Berggruen, 1989
- « Figuration narrative », Jean-Luc Chalumeau, Ed. Cercle d'Art, 2005
- « Eduardo Arroyo : Moustache of la Gioconda », Jorge Edwards, Ed. Musée Reina Sofia, 2009
- « E. Arroyo », B. Chapuis, cat. d'exposition, Galerie Louis Carré, Paris, 2010
- « Eduardo Arroyo », M. Sager et F. Di Rocco, Ed. Ides et Calendes, 2011
- « La Nuit Espagnole », E. Arroyo et F. Di Rocco, Ed. Acte sud, 2014
- « Eduardo Arroyo La parole est à la peinture », C. Derouet, Ed. Galerie Louis Carré, 2014
- « Eduardo Arroyo », O. Kaeppelin, cat. d'expo, Ed. Flammarion, 2017
A lire de l'artiste :
- « Minutes d'un testament », Ed. Grasset et Fasquelle, Paris, 2010
- « Deux balles de tennis », Eduardo Arroyo, Coll. Ecrire l'art, Ed. Flammarion, 2017
Site internet :
Aucun site internet dédié à cet artiste.En savoir plus :
Timbre de Eduardo Arroyo
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
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En mémoire de Eduardo Arroyo
Après une lutte titanesque contre le cancer, le peintre, lithographe et décorateur de théâtre espagnol Eduardo Arroyo s’est éteint dans son domicile madrilène le dimanche 14 octobre 2018 ; il avait 81 ans. L’artiste, aussi écrivain, s’était installé à Paris en 1958 pour fuir le franquisme. Considéré comme l'une des principales figures de la peinture espagnole, Eduardo Arroyo aura toujours conservé la dimension politique et symbolique dans son art, comme autant de témoignages sur l’état de la société de son temps. Depuis son atelier français, les créations de l’artiste se sont alors teintées de sentiments contradictoires, partagés entre nostalgie et amour pour son pays natal, son « Espagne obsédante », et rejet viscéral des événements historiques et politiques qui y ont pris place, travaillant sans cesse le thème de l’exil. Il repose dans le cimetière de Robles de Laciana (León), un village de montagne auquel il était étroitement lié depuis son enfance. En son hommage, avec respect, ce coquelicot.
"Eduardo Arroyo se penche sur des questions qui nous occupent tous : la mort, les rapports de force mais il traverse tout ça avec une incroyable légèreté et ironie." - Olivier Kaeppelin
"J’ai eu la chance d’avoir 20 ans à Paris, et de vivre à Montparnasse, un quartier d’artistes à l’époque. Paris était divisé en deux : les artistes à Montparnasse, les écrivains à Saint-Germain. Ce que je voyais, c’était le comportement des peintres, leur noblesse, malgré une misère très grande. Les vieux avaient un regard sur nous, les jeunes. Ils se donnaient la peine d’aller voir dans les galeries, et de repérer des jeunes. « Venez avec nous, on va continuer à vivre ensemble… » C’était ce qu’ils avaient vécu eux-mêmes. Une tradition qui rejaillissait jusque dans les galeries où les vieux faisaient vivre les moins vieux, qui eux faisaient vivre les jeunes. " - Eduardo Arroyo
"Quand Vélasquez donne l’impression d’avoir pris un pot de peinture rouge, un carmin ou quelque chose comme ça, et vlan !, le balance sur le corps de son matador, c’est comme un dripping à la Pollock." - Eduardo Arroyo
"Il y avait un respect qu’on n’imagine pas aujourd’hui, avec ces conneries qui sont venues ensuite, cet art « émergent » qui ne danse qu’un été, avec la complicité d’une bande de types qui ont perdu la cervelle, galeries, curateurs, bureaucrates. Le monde artistique actuel est répugnant, un Barnum insupportablement idiot. Cette idée de l’artiste, qui m’a accompagné toute ma vie, est aujourd’hui complètement cassée. Il ne reste rien de ce à quoi je croyais, cette succession de générations qui ne s’arrête jamais, cette manière d’aborder l’art . . . " - Eduardo Arroyo
"Eduardo, c'est drôle, moi je peins ce que j'aime et toi tu peins ce que tu détestes. Jean Hélion" - Jean Hélion
"Je pense le plus grand mal du monde des arts. Il y a une quantité inimaginables d'artistes qui ne servent à rien et qui devraient être ramoneurs. (...) Je suis devenu un vieux con, parce qu’en plus, je continue à peindre à l’huile ! Ce qui m’amuse le plus, c’est les déjeuners avec les confrères. Mais on est une bande de retraités, candidats au Père-Lachaise." - Eduardo Arroyo
Mouvements de l'art
+ FIGURATION NARRATIVE / 1965-1975 / Gilles Aillaud, Sergio Birga, Leonardo Cremonini, Gerard Guyomard, Öyvind Fahlström, Ivan Messac, Antonio Recalcati, Peter Saul, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier