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Quelques notes de biographie

Bernard Alligand est né en 1953 à Angers. Avec le peintre Jean-Jacques Deschamps, aux Beaux-Arts d’Angers où il suivra sa formation, il s’initie à l’art graphique, puis au modelage. De 1979 à 1981, il participe à différents salons en Pays de Loire et obtient le Prix du Jeune Peintre Angevin en 1980. La même année, il réalise sa première exposition personnelle à Angers (galerie Guémard). Le jeune artiste a déjà le goût du voyage où son imaginaire puise matière à création (Angleterre, Espagne, Allemagne, Grèce). En 1984, il s’installe à Vence et expose sur la Côte d'Azur (à Nice, Biot, Tourrette sur Loup, Vence). Il participe, à cette période, à des expositions collectives aux Etats-Unis (Dallas, New York).
Henri Goetz, rencontré en 1986 et avec lequel se liera une amitié, l'initie à la gravure au carborundum, son invention. Bernard Alligand utilisera et développera désormais dans sa palette cette technique de gravure (avec la linogravure, l'eau forte, la pointe sèche, le pochoir et l'aquagravure).
 
Son contrat avec l'éditeur « Vision Nouvelle », de 1989 à 1993, permet à son oeuvre de prendre une dimension internationale en exposant en Suisse, au Japon (Tokyo, Kobé, Wakayama, Kyoto), en Corée, en Suède, Allemagne, aux Etats-Unis ou encore en Finlande. Alligand rencontre de nombreux artistes (Henri Baviera dans l'atelier duquel il tire ses gravures, Serge Hélénon, André Cottavoz, Soichi Hasegawa, Gérard Eppelé, Théo Tobiasse, etc). Tout en conservant, un temps, son atelier de Vence, l'artiste s'installe à Paris en 1993. Il réalise ses premiers livres d'artiste, notamment avec Jean-Pierre Geay, réalise une série de céramiques, crée ses premières « Structures-bois ». Cette période sera également riche en rencontre (Arthur Luiz Piza, James Pichette, Hans Steffens, James Guitet et bien d'autres).
Les expositions, personnelles ou collectives, et les multiples expériences vont encore s'enchainer sur un rythme soutenu. Les nombreux voyages de Bernard Alligand, comme ses résidences d’artistes (Egypte, Maroc, Islande), contribueront au renouvellement de son travail et de ses inspirations. Ces dernières années, il développe ses récoltes de matériaux spécifiques, au Cambodge, aux Emirats Arabes Unis, en Islande, en Jordanie, au Laos, en Oman, au Portugal, en Thaïlande, au Vietnam…
Artiste pluridisciplinaire, Bernard Alligand a illustré - depuis 1993 -  de nombreux livres avec les poètes (Michel Butor, Jean-Pierre Geay, Robert Marteau, Gaston Puel, et d'autres). Depuis 2009, un « Fonds de conservation Alligand » rassemble l’ensemble de ses oeuvres de bibliophilie à la Bibliothèque d'Angers (actuellement plus de 50 livres) ; ce Fonds rassemble les livres, les maquettes, les courriers avec les poètes. La Réserve des livres rares et précieux de la Bibliothèque Nationale ainsi que de nombreuses médiathèques françaises (Annecy, Bayonne, Carros, Evreux, Nice, Monaco, etc) ont fait aussi entrer des oeuvres de Bernard Alligand dans leurs collections.
Depuis 1990, le Département des Estampes de la Bibliothèque Nationale conserve l’ensemble de son oeuvre gravé et, en 2005, un catalogue raisonné de son oeuvre gravé est édité aux Editions Atelier du mot.
En 2011 et 2012, deux rétrospectives de son oeuvre ont célébrées les trente années de création de Bernard Alligand (Château d'Aubenas, Grand Théâtre d'Angers).

Toute la démarche de Bernard Alligand n'a-t-elle pas consisté à faire émerger la lumière du cœur obscur de la matière ? Jean-Pierre Geay

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