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Coup de coeur de Alberto Giacometti
Nu debout II - 1961 - Février 2011
Elle est debout, magnifique, telle une déesse irradiée de lumière, apparition dans la blancheur du papier. C’est Annette, l’épouse, l’amie, le principal modèle féminin de l’artiste depuis qu’il l’a rencontrée.
A partir des années 60, les dessins des nus et portraits de Giacometti flottent dans l’espace de la feuille, sans qu’aucune suggestion de paroi ou quelque élément de l’atelier ne limite l’espace autour du modèle. Cette tension vers le dépouillement révèle le chemin de l’artiste à rendre son sentiment de la fragilité de la vie et de l’impossibilité à “faire le tour” d’un être. Des séances de pose avec Annette, il disait : “Quand ma femme pose pour moi, au bout de trois jours, elle ne se ressemble plus. Je ne la reconnais absolument plus.” Jean Genet, l'ami dont il était si proche, décrit si justement ce rapport du dessin au vide qui l'entoure : “Les traits ne sont là qu’afin de donner forme et solidité aux blancs. Qu’on regarde bien : ce n’est pas le trait qui est élégant, c’est l’espace blanc contenu par lui. Ce n’est pas le trait qui est plein, c’est le blanc”.
L’artiste ne s’approprie pas son sujet, il tente de saisir sa vibration dans l’espace. La lumière du fond blanc “éblouit” les contours qui s’effacent. Et de ces entrelacs de lignes qui évoquent les volumes de ce corps, notre regard s’accroche au souffle de vie qui s’en émane, à l’incroyable présence de cette vie dans notre monde, et par là à notre condition humaine. Alberto Giacometti disait aussi : "Et l'aventure, la grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu, chaque jour, dans le même visage. C'est plus grand que tous les voyages autour du monde".
Timbre de Alberto Giacometti
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresLettre à Pierre Matisse
Collection privée / Ce document n'est pas à la vente
Un texte de Mr Antoine Pacchioni***
Nice, le 19 avril 2006
Vers le silence. J’affirme que la plus belle saison est l’automne car c’est une agonie flamboyante. La période de l’année où la vie est la plus diverse, la plus extraordinaire. A la vitalité furieuse puis épanouie s’ajoutent les détours et les incertitudes du pourrissement. Sous les ornements décadents et merveilleux de la vie, usée par les deux saisons précédentes, commencent à apparaître le squelette, sec et la désespérante tristesse de l’absence de chair. C’est notre volonté d’homme d’ignorer la mort qui nous interdit désormais les beautés fabuleuses et erratiques de l’automne. En ignorant cette saison, nous perdons notre humanité et c’est parce que la nature ne l’ignore pas qu’elle reste si belle sur la fin de son cycle, si certaine de son renouveau et que nous pouvons en percevoir toute la force. Giacometti nous aide à retrouver ce chemin et cette perception. Il me semble le peintre de l’automne par excellence. Si parfois il semble à l’hiver, soyez plus attentif et vous percevrez une incertitude, un poids subtil, un peu de chair qui n’est pas celle de la fin, mais juste avant. Tant de vérité humaine dans sa peinture ou de sa sculpture, sous ses auspices. Juste avant le néant mais vivant, fragile et incertain mais présent, presque anéanti mais accompli. *** Antoine Pacchioni, collectionneur, grand lecteur et ami.
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En mémoire de Alberto Giacometti
Alberto Giacometti n’avait pas encore 66 ans, lorsqu’il meurt le 11 janvier 1966 à Coire (Suisse). Inhumé dans le carré familial, le « scultore pittore » (inscription sur sa tombe) repose dans le cimetière de Stampa (Suisse), petit village qui s’étire longuement dans une vallée étroite, bordée de montagnes, où le soleil ne pénètre que peu. Ces admirateurs ont pris l’habitude de déposer un petit caillou sur sa modeste tombe de pierre. Nous y déposons, en hommage, une rose rouge, avec la rosée du matin et son symbole d’amour. Absolument.
"Giacometti a su donner à sa matière la seule unité vraiment humaine: l'unité de l'acte. Ces personnages qui sont tout entiers et d'un coup ce qu'ils sont ne se laisse ni apprendre, ni observer." - Jean Paul Sartre
"Que mon regard essaye de les apprivoiser et elles s'éloignent à perte de vue." - Jean Genet (à propos des sculptures de Giacometti)
"On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c'est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace." - Alberto Giacometti
"L'idée de faire une peinture ou une sculpture de la chose telle que je la vois ne m'effleure plus. C'est comprendre pourquoi ça rate, que je veux. " - Alberto Giacometti
"Quand il peint un visage, Giacometti s'efforce de saisir "la manière dont l'autre habite ses propres traits". Quand il modèle une tête, il y fait ressortir les "protubérances du crâne", il y décèle la présence même de la mort qui fait qu'un être existe." - Yves Bonnefoy
"Je travaille tout le temps ! Ce n'est pas par volonté, mais parce que je n'arrive pas à décrocher. Ma peinture et ma sculpture ne peuvent jamais être qu'un échec, mais le fait de réussir ou de rater n'a plus aucun sens. Si je fais de la sculpture, c'est pour m'en défaire... D'une certaine manière, je n'ai jamais commencé." - Alberto Giacometti
Quelques notes de biographie
Alberto Giacometti est né en 1901 à Borgonovo (Suisse). Il apprend très tôt la peinture auprès de son père (Giovanni), puis la sculpture à l’Ecole des Arts et Métiers de Genève (1919-1920). Il s’installe en France (Paris) en 1922 ; son frère Diego l’y rejoindra trois ans plus tard. Giacometti parfait sa formation dans l'atelier d'Antoine Bourdelle. Il réalise alors des peintures et sculptures réalistes. Giacometti fréquente l’Atelier de la Grande Chaumière de 1922 à 1927.
C’est en 1925, qu’il commence à construire des sculptures imaginaires qui évoquent la forme humaine, « sculptures plates » et « sculptures ouvertes ». En 1926, sous l'influence de Laurens, de Zadkine et de Lipchitz, Alberto Giacometti se soumet à la discipline cubiste. Sa première exposition personnelle est organisée en 1930, alors qu’il a déjà rejoint le groupe surréaliste (avec lequel il rompt en 1934). Ce sont ses rencontres avec Miro, Masson et Leiris, qui l’avait propulsé dans le monde surréaliste. Il dessine, grave, illustre (Crevel). Ses oeuvres surréalistes évoquent la violence, le sexe et la mort.
En 1934, période de solitude (il détruira plusieurs de ses oeuvres), il décide de revenir à un travail qui soit « un double de la réalité » ; l’artiste veut rendre compte du monde extérieur, du visage et de l’ensemble de l’être humain (nombreux bustes de son frère). Les oeuvres peintes sont dépouillées, sans artifices, et peu colorées. Il entre dans une période où les sculptures sont de plus en plus petites.
Giacometti fuit la guerre en s’installant à Genève. De retour à Paris en 1945, il ne cesse de travailler (sculptures, dessins, gravures, etc.), portant un autre regard sur son travail ; il entreprend une série de statues en bronze ou en plâtre peint, effigies d’hommes et de femmes, nues, allongées, étirées, creusées. Ses effigies disent une détresse existentielle, squelettes filiformes, squelettes en mouvement. Il créera aussi, un peu plus tard, des sculptures d’animaux, selon les mêmes principes de réduction de la silhouette. Parallèlement, il peint des portraits d’après nature, définissant l’espace par des réseaux de ligne où Giacometti cherche avant tout à restituer l’intensité de la présence et du regard. Giacometti s’attachera également à explorer ses recherches dans son oeuvre graphique.
En 1965, des rétrospectives de l’artiste sont organisées à l’étranger (Angleterre, Danemark, Etats-Unis). En 1966, il reçoit le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise et la première grande rétrospective française de l’ensemble de son oeuvre est organisée à l’Orangerie (Paris) en 1969.
Atteint d’un cancer, il est mort en 1966 à Coire (Suisse).
"L'idée de faire une peinture ou une sculpture de la chose telle que je la vois ne m'effleure plus. C'est comprendre pourquoi ça rate, que je veux. " - Alberto Giacometti
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
*« Alberto Giacometti, the complete graphics », Herbert C. Lust, Tudor Publishing Co., New York, 1970 *« Drawings », J. Lord, New York Graphic Society, 1971Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « Alberto Giacometti, dessins », A. du Bouchet, Ed. Maeght, 1969
- « Alberto Giacometti », B. Lamarche-Vadel, Nouvelles éditions françaises, 1984
- « Un portrait par Giacometti », James Lord, Ed. Gallimard, 1991
- « Pierres pour Alberto Giacometti », M. Leiris, Ed. L’Echoppe, Caen, 1991
- « A. G. - Biographie d’une œuvre », Yves Bonnefoy, Ed. Flammarion, 1991
- « A. G. - Sculptures, peintures, dessins », coll., cat. d'expo., Ed. MAM Paris, 1991
- « Alberto Giacometti », Jacques Dupin, Ed. Farrago, Tours, 1999
- « A. Giacometti », Véronique Wiesinger., coll. Découvertes, Ed. Gallimard, 2007
- « L'atelier d'A. Giacometti », V. Wiesinger., cat. d'expo., Ed. Centre G. Pompidou, 2007
- « A. Giacometti », coll., Ed. Musée d'art et d'histoire, Genève / Presses du réel, 2009
A lire de l'artiste :
- « Ecrits », Ed. Hermann, Paris, 1990 / Ed. revue et augmentée en 2007
- « Ecrits », nouvelle édition, Hermann Ed. Des sciences et des arts, 2008
Site internet :
www.artcyclopedia.com/artists/giacomettiEn savoir plus :
Timbre de Alberto Giacometti
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresLettre à Pierre Matisse
Collection privée / Ce document n'est pas à la vente
Un texte de Mr Antoine Pacchioni***
Nice, le 19 avril 2006
Vers le silence. J’affirme que la plus belle saison est l’automne car c’est une agonie flamboyante. La période de l’année où la vie est la plus diverse, la plus extraordinaire. A la vitalité furieuse puis épanouie s’ajoutent les détours et les incertitudes du pourrissement. Sous les ornements décadents et merveilleux de la vie, usée par les deux saisons précédentes, commencent à apparaître le squelette, sec et la désespérante tristesse de l’absence de chair. C’est notre volonté d’homme d’ignorer la mort qui nous interdit désormais les beautés fabuleuses et erratiques de l’automne. En ignorant cette saison, nous perdons notre humanité et c’est parce que la nature ne l’ignore pas qu’elle reste si belle sur la fin de son cycle, si certaine de son renouveau et que nous pouvons en percevoir toute la force. Giacometti nous aide à retrouver ce chemin et cette perception. Il me semble le peintre de l’automne par excellence. Si parfois il semble à l’hiver, soyez plus attentif et vous percevrez une incertitude, un poids subtil, un peu de chair qui n’est pas celle de la fin, mais juste avant. Tant de vérité humaine dans sa peinture ou de sa sculpture, sous ses auspices. Juste avant le néant mais vivant, fragile et incertain mais présent, presque anéanti mais accompli. *** Antoine Pacchioni, collectionneur, grand lecteur et ami.
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En mémoire de Alberto Giacometti
Alberto Giacometti n’avait pas encore 66 ans, lorsqu’il meurt le 11 janvier 1966 à Coire (Suisse). Inhumé dans le carré familial, le « scultore pittore » (inscription sur sa tombe) repose dans le cimetière de Stampa (Suisse), petit village qui s’étire longuement dans une vallée étroite, bordée de montagnes, où le soleil ne pénètre que peu. Ces admirateurs ont pris l’habitude de déposer un petit caillou sur sa modeste tombe de pierre. Nous y déposons, en hommage, une rose rouge, avec la rosée du matin et son symbole d’amour. Absolument.
"Giacometti a su donner à sa matière la seule unité vraiment humaine: l'unité de l'acte. Ces personnages qui sont tout entiers et d'un coup ce qu'ils sont ne se laisse ni apprendre, ni observer." - Jean Paul Sartre
"Que mon regard essaye de les apprivoiser et elles s'éloignent à perte de vue." - Jean Genet (à propos des sculptures de Giacometti)
"On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c'est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace." - Alberto Giacometti
"L'idée de faire une peinture ou une sculpture de la chose telle que je la vois ne m'effleure plus. C'est comprendre pourquoi ça rate, que je veux. " - Alberto Giacometti
"Quand il peint un visage, Giacometti s'efforce de saisir "la manière dont l'autre habite ses propres traits". Quand il modèle une tête, il y fait ressortir les "protubérances du crâne", il y décèle la présence même de la mort qui fait qu'un être existe." - Yves Bonnefoy
"Je travaille tout le temps ! Ce n'est pas par volonté, mais parce que je n'arrive pas à décrocher. Ma peinture et ma sculpture ne peuvent jamais être qu'un échec, mais le fait de réussir ou de rater n'a plus aucun sens. Si je fais de la sculpture, c'est pour m'en défaire... D'une certaine manière, je n'ai jamais commencé." - Alberto Giacometti
Mouvements de l'art
+ ATELIER 17 / 1927-1965 / Anton Prinner, Mauricio Lasansky, Jacques Lipchitz, Mark Rothko, etc.
+ SCULPTURE MODERNE / 1930-1970 / William Kenneth Armiage, Constantin Brancusi, Anthony Caro, Naum Gabo, Pablo Gargallo, Isamu Noguchi, etc.
Tous les mouvements de l'art
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier