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Biographie de Laszlo Moholy-Nagy
Né en 1895 à Bácsborsód en Hongrie, Laszlo Moholy-Nagy est recueilli par sa famille maternelle, lorsque son père part pour les Etats-unis en 1903. Il gardera leur patronyme. Après son baccalauréat, il entreprend des études de droits à Budapest, puis s'engage en 1915 dans l'armée austro-hongroise. Il sera envoyé sur le front russe. Gravement blessé en 1917, il profite de sa convalescence pour dessiner et suivre des cours d'art. Il publie aussi des poèmes et des nouvelles dans la revue « Jelenkor » jusqu'en 1918 et fréquente le groupe d'avant-garde MA ; ce groupe publie le travail des artistes russes constructivistes dans sa revue. Moholy-Nagy participe à sa première exposition collective en 1918. Il émigre à Vienne, puis à Berlin en 1920, où il fréquente les dadaïstes Kurt Schwitters, Hanna Hoch, Raoul Haussmann et la galerie « Der Sturm ». Ces différentes influences et sa rencontre avec El Lissitzky, qui lui fait découvrir le constructivisme de Malevich, seront déterminantes dans son œuvre graphique et photographique. En 1923, il est nommé par Walter Gropius à la direction de l'atelier des métaux du Bauhaus à Berlin, puis Dessau, qu'il quittera en 1928 en raison d'une pression politique croissante. En 1930, il expose à Paris, lors de l'exposition internationale, une sculpture cinétique conçue en 1922 « Licht-Raum-Modulator ». En 1931, ses photographies sont exposées pour la première fois aux Etats-unis, certaines seront par la suite sélectionnées pour la collection du Museum of Modern Art. Durant cette décennie, Moholy-Nagy travaille à la fois sur son concept de « Space modulators » et publie de nombreux articles et ouvrages ; il collabore également à des revues, réalise des films et des décors, s'inscrit dans le groupe Abstraction-Création à Paris, crée par Théo Van Doesburg, avec lequel il expose. Après avoir vécu 2 ans à Londres, l'artiste part s'installer, en 1937, à Chicago où il est nommé directeur du New Bauhaus. En 1939, suite à des difficultés financières le New Bauhaus ferme ses portes. Lazslo Moholy-Nagy, avec l'aide d'anciens professeurs et étudiants, ouvre la « School of design », qui deviendra en 1944 « Institute of design ». Atteint d'une leucémie, Lazslo Moholy-Nagy meurt en 1946 à Chicago.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
* « László Moholy-Nagy: The Photograms », Renate Heyne, Herbert Molderings et autres, Hatje Cantz Verlag, Ostfildern (Allemagne), 2009 * « Moholy-Nagy - catalogue raisonné », en ligne sur le site de la Fondation Moholy-Nagy : http://moholy-nagy.org/catalogue-raisonne/ Tous les catalogues raisonnésPiste bibliographique & autres
A lire sur ou de l'artiste :
* « Moholy-Nagy », Krisztina Passuth, Ed. Thames and Hudson, Londres, 1985* « Le Monde selon Moholy-Nagy », Corinne Pencennat, in Beaux Arts magazine, n°92, juil. 1991
* « Laszlo Moholy-Nagy », C. David, G. Rondolino, A. Nakov et V. Loers, Ed. Musées de Marseille-RMN, Marseille, 1991
* « The Struggle for Utopia: Rodchenko, Lissitzky, Moholy-Nagy, 1917-1946 », Victor Margolin, University of Chicago Press, 1997
* « Dada », Laurent Le Bon, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 2005
* « Albers and Moholy-Nagy: From the Bauhaus to the New World », Achim Borchardt-Hume, Yale University Press, New Haven, 2006
* « Moholy-Nagy », Dominique Baqué, coll. Folio essais, Ed. Folio, Paris, 2007
* « Moholy-Nagy », Klemens Gruber et Oliver A.I. Botar, 2 vol., Lars Müller Publishers, Zurich (Suisse), 2012 (rééd. d'une publication de 1936)
* « Sensing the Future: Moholy-Nagy and the New Media », Oliver A.I. Botar, Lars Mueller Verlag, Zurich (Suisse), 2014
* « The Paintings of Moholy-Nagy: The Shape of Things to Come », Joyce Tsai, Santa Barbara Museum of Art and Yale University Press, New Haven et Londres, 2015
Site internet :
http://moholy-nagy.org/En savoir plus :
Regarder
En mémoire de Laszlo Moholy-Nagy
Moholy-Nagy émigrera d'abord en Angleterre, puis aux Etats-Unis. Photographe influent, peintre et théoricien, professeur et fondateur du New Bauhaus, puis de l'Institut de Design à Chicago, Laszlo Moholy-Nagy était venu s'installer dans cette grande ville américaine en 1937. Atteint d'une leucémie, l'artiste meurt dix ans plus tard, le 24 novembre 1946 à Chicago. Il repose au cimetière Graceland. Une fleur des champs en son hommage.
"La photographie. Je suis convaincu qu'un nouvel art de la lumière est en train de naître." - Laszlo Moholy-Nagy
"L'analphabète de demain ne sera pas celui qui ignore l'écriture, mais celui qui ignore la photographie." - Laszlo Moholy-Nagy
"Je vise à utiliser la lumière comme facteur formel primaire, qui crée l'espace et le mouvement, et élimine la perspective centrale de la photographie." - Laszlo Moholy-Nagy
"Aux États-Unis, la déclaration provocatrice est constamment annulée par le chéquier et le cocktail. Suis-je sur le même chemin?" - Laszlo Moholy-Nagy
"Aux États-Unis, la déclaration provocatrice est constamment annulée par le chéquier et le cocktail. Suis-je sur le même chemin?" - Laszlo Moholy-Nagy
"Moholy-Nagy a ignoré les distinctions traditionnelles entre l'expression graphique et photographique, entre l'art de l'expression de soi et de l'utilité, et entre la pratique et la théorie ; il a travailler de manière créative dans tous les styles et sur tous les supports de son choix." - Naomi Rosenblum
Coup de coeur :
Coup de coeur de Laszlo Moholy-Nagy
Linogravure 1923 - Septembre 2013
Blessé en 1918 durant la Première Guerre Mondiale, Laszlo Moholy-Nagy s'adonne au dessin pendant sa convalescence et embrasse alors une carrière artistique.
Il se rend à Berlin en 1920, rencontre les Dadas (Raoul Hausmann, Kurt Schwitters, Hans Richter, …), découvre l'oeuvre de Malevitch et El Lissitzky, mais aussi l'oeuvre cinétique de Naum Gabo. En 1921, Kassak édite ses premiers bois gravés constructivistes et à la fin de cette année, l'artiste rencontre El Lissitzky grâce auquel il accède au Suprématisme de Malevitch. Cette période berlinoise est déterminante pour la formation de Moholy-Nagy. Les différents courants artistiques d'avant-garde qu'il côtoie, le paysage industriel de la métropole allemande le libèrent totalement des conceptions traditionnelles des arts figuratifs. Ses premières oeuvres berlinoises, formées de parties détachées de machines, évoluent vers des compositions géométriques dépouillées et rigoureuses tout en superpositions de plans, formes, et lignes en apesanteur que la Galerie der Sturm exposera en 1922. La pratique de la photographie, avec son épouse, la photographe Lucia Schultz, l'amène à concevoir la lumière comme langage pictural, dont la plus belle expression sont les photogrammes. La linogravure ici proposée, dont on connaît seulement une épreuve datée 22 et celle-ci 23, est tout à fait remarquable, car elle évoque la chambre obscure d'un appareil photographique, à un moment où l'artiste entamait ses longues recherches pour créer l'oeuvre majeure qu'est le « Licht-Raum-Modulator » et qu'il achève en 1930. On y perçoit alors le rôle essentiel de la lumière qui détermine l'ensemble de son oeuvre multiforme à venir, avec ses photogrammes, ses sculptures optiques et dynamiques, ses films expérimentaux où la lumière en mouvance offre un nouvel espace subjectif.
Timbre :
Mouvements de l'art
- + BAUHAUS / 1919-1933 / Lyonel Feininger, Johannes Itten, Vassili Kandinsky, Paul Klee, Gerhard Marcks, Georg Muche, Oskar Schlemmer, etc.
- + ABSTRACTION-CREATION / 1931-1938 / Etienne Béothy, Frantisek Kupka, Piet Mondrian, Sophie Taeuber-Arp, Georges Vantongerloo, etc.
- + PHOTOGRAPHIE PLASTIQUE / 1918-1939 / Robert Tatlin, Alexandre Rodchenko, etc.
Voir & découvrir
Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.