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Biographie de Henri Evenepoel
Le peintre-dessinateur-graveur Henri Evenepoel est né en France (1872, Nice) de parents belges. C'est à Bruxelles qu'il reçoit sa première formation artistique, à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode, puis à l'Académie des Beaux-Arts. Il étudie la peinture et la décoration. Après avoir rejoint Paris en 1892, il suit des cours d’art décoratif, puis entre (1893) dans l’atelier de Gustave Moreau, qui décèle ses dons particuliers. Il copie Rembrandt et Botticelli au Louvre, mais dès 1893, croque sur le vif le spectacle et l’animation de la vie parisienne. Evenepoel s'intéresse aux arts graphiques de son temps, apprécie Steinlen, Chéret, Forain, Willette, Grasset. Lui-même s'essaie à l’art de l’affiche, à la lithographie et à l'eau-forte. Il mettra peu à peu au point son thème de prédilection : le portrait. Envoyé en Algérie pendant l'hiver 1897-98, le recours au pocket Kodak, qui remplace souvent les croquis sur le vif, l'aide à maîtriser la lumière au bénéfice d'une simplification de l'espace et des accords chromatiques. Sa synthèse des formes, son utilisation subtile des tons et valeurs qui « amènent l’ensemble des plans à la surface de l’œuvre », le rapprochent des préoccupations des nabis (Vuillard, notamment), puis dans une voie de plus en plus simplificatrice qui annonce le fauvisme. Il meurt à Paris en 1899. 
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A lire sur ou de l'artiste :
* « Henri Evenepoel », Paul Lambotte, Ed. G. Van Oest, Bruxelles, 1908* « Henri Evenepoel à Paris - Lettres choisies 1892-1899 », Henri Hyslop, E. Francis, Ed. La Renaissance du Livre, 1971
* « Le Musée de l'Art wallon, collection Musea Nostra », Liliane Sabatini, Ministère de la Communauté française de Belgique / Crédit Communal de Belgique, Bruxelles, 1988
* « Henri Evenepoel, 1872-1899 », monographie, Ed. Gemeentekrediet, Bruxelles, 1994
* « Een schrijver in Parijs – Henri Evenepoel (1872-1899) », Eric Min, Ed. De Bezige Bij, Anvers, 2016
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En mémoire de Henri Evenepoel
Venu s’installer à Paris en 1892 (il avait alors 20 ans), artiste doué et plein d’avenir s’il en est, son destin tragique ne lui fit pas connaître le vingtième siècle. Quelques jours avant son retour d’un séjour à Bruxelles, le peintre dessinateur et graveur belge Henri Jacques Edouard Evenepoel meurt prématurément à Paris, d’une fièvre typhoïde, le 27 décembre 1899 ; il avait à peine 27 ans. La maladie a brisé le jeune artiste en quelques jours, au moment même où son œuvre se cristallise et va connaître le succès. De même, le temps ne pourra lui permettre d’épouser celle qui porte son enfant, ni, bien sûr, de reconnaître son fils. Il repose dans le cimetière de Bruxelles à Evere (8eme pelouse, Grande Avenue). C’est le peintre-graveur Fernand Khnopff qui accueillit la dépouille du jeune artiste à Bruxelles et fit à cette occasion son éloge. En son hommage, avec respect, ce liseron.
"Henri Evenepoel ne pratique pas la rébellion, il veut conquérir et se conquérir en approfondissant son savoir et en découvrant sa personnalité." - Philippe Roberts-Jones
"Ce qu’ils sont « vieux jeu et « pompiers à l’Ecole (des Beaux-Arts) ! " - Henri Evenepoel
"Tout me retient, tout m’enrichit, je ne cesse de dialoguer avec le visible. Je peins par les yeux constamment." - Henri Evenepoel
"Il faut penser la couleur, en avoir l’imagination. Ayez plus de finesse dans la matière, un peu plus de finesse dans le ton. Ne craignez pas de vous appuyer sur les Maîtres ! Vous vous retrouverez toujours : vous n’avez pas la même âme, il est impossible que vous ne retrouviez pas votre originalité." - Gustave Moreau (qui le conseille)
"Il ne faut pas tomber dans l’excès de certains impressionnistes que nous vîmes autrefois, qui furent tellement exaspérés par cette impuissance à reproduire l’éclat des lumières, qu’ils abandonnèrent tour, dessin, métier. /.../ Dans la figure, ce qui me préoccupe, m’obsède, c’est d’en trouver les caractéristiques, la profonde caractéristique le côté particulier, inattendu ? Aussi, faire des portraits, ferait mon bonheur." - Henri Evenepoel
"Henri Evenepoel avait pu, en moins de six ans, produire un ensemble considérable d’œuvres qui avaient marqué, à Paris, sa place au premier rang." - Fernand Khnopff
Timbre :
Mouvements de l'art
- + NABIS / 1888-1910 / Paul Sérusier, Paul Ranson, Henri Gabriel Ibels, Maurice Denis, etc.
- + FAUVISME / 1902-1907 / Charles Camoin, Auguste Chabaud, etc.
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
