Catalogue(s) raisonné(s)
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* « Giacomo Manzu - Catalogo delle opere grafiche - 1929-1968 », Alfonso Ciranna, Ed. Ciranna, Milan, 1968
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* « Giacomo Manzù », catalogue d'exposition, Villa di poggio imperiale, Florence, Cantini Ed. d'Arte, 1986
* « Giacomo Manzù », Ed. Electa, Florence, 1988
* « Giacomo Manzù », Ed. Manfrini, Rovereto, 1991
* « Manzu e il sacro - L'incontra con Papa Giovanni », Ed. Marsilio, Rovereto, 1991
* « Da un gesto d'amore: Lettere a Pio, 1949-1965 », Giacomo Manzù, Ed. Le lettere, Florence, 1998
* « Giacomo Manzù: Le opere e i libri », Ed. Biblioteca di via Senato, 2000
* « Giacomo Manzù », Ralf van Bühren, in Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, vol. 31, Ed. Friedrich-Wilhelm Bautz, Herzberg, 2009
* « Giacomo Manzù », Antonella Crippa, catalogue, Fondazione Caripio, Milan, 2010
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Giacomo Manzu
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Douzième fils d'un cordonnier de Bergame et ayant grandi dans la misère, considéré comme l'un des trois plus grands sculpteurs italiens de son temps avec Fazzini et Greco, le sculpteur Giacomo Manzu, pseudonyme de Giacomo Manzoni, est mort à Ardea près de Rome le 17 janvier 1991, il avait 82 ans. Dans un premier temps enterré à Ardea, et après une longue bataille juridique qui opposa la mairie d'Arda et la famille de l'artiste, le corps de Giacomo Manzù quittera Ardea pour être incinéré et transféré dans la maison familiale à Aprilia. Les enfants de l'artiste, Giulia et Mileto, rassemblèrent les cendres de Giacomo et Inge, épouse et muse du sculpteur, dans la maison de la via Apriliana à Aprilia, siège de la Fondation Manzù. En son hommage, avec respect, cette pensée.


"A l'échelle humaine, l'artiste parlait de la vie et de la mort sans emphase, dans la simplicité de la ligne et de la forme, avec des éléments qui lui étaient propres. Une intense spiritualité se dégageait de toutes ses sculptures. Pour arriver à pareil dépouillement, il fallait avoir aimé et souffert." - Gilberte Martin-Méry

"Entre les années 1950 et 1960, Manzù réalise les trois ensembles de portes monumentales en bronze de l'église de la mort pour la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome, son œuvre la plus importante. Il a été commandé directement au pape Jean XXIII, sous la suggestion de Don Giuseppe de Luca, et les deux hommes sont représentés sur la porte, mais sont morts avant son installation en 1964. Don Giuseppe a fortement insisté, car il savait que l'athée Manzù créerait une œuvre digne des génies qui avaient construit et décoré la célèbre et la plus auguste des basiliques du monde. L'artiste ne l'a pas déçu, si bien que son travail se situe aux côtés de ceux des plus grands artistes de l'histoire de l'humanité." - David Franchi

"Il est fondamental de tout subordonner à la nécessité artistique; c’est ainsi, seulement, qu’on accède à l’art vrai. Leopardi disait : On ne va pas au paradis en voiture. Le sacrifice est nécessaire si on désire vraiment posséder la nature. […] Essaie de suivre la nature, suis-la librement. / … / Au lieu de m'inspirer directement d'un maitre, je laisse mon esprit libre de communiquer avec toutes les formes du beau ; c'est ainsi que je peux m'émouvoir en présence d'une oeuvre grecque ou primitive aussi bien qu'en présence d'une cire de Medardo Rosso. Tout en aspirant ä vivre toutes les expériences, depuis les Grecs jusqu'aux impressionnistes, je ne sens pas moins - et aujourd'hui plus que jamais - la nécessité de créer un monde plastique nouveau dans une nouvelle unité d'esprit. Inutile de dire que, si en parlant de grande sculpture je fais allusion a la sculpture ancienne, je sens toutefois plus proches par mon humanité ceux qui affrontèrent le même problème que je me pose." - Giacomo Manzù

"La tradition du dix-neuvième siècle, qui conclut celle de longs siècles, nous a légué un profond héritage spirituel. Comme les impressionnistes, forts de la leçon romantique, ont trouvé leur propre langage, c'est d’après leur exemple que nous saurons exprimer par des moyens à nous ce qui nous appartient profondément." - Giacomo Manzù

"Manzü se resume lui-meme dans chacune de ses ceuvres en nous donnant ce qu'on peut appeler « l'inoubliable »." - Anonyme (un peintre, camarade de jeunesse du sculpteur)

"Le caractère dominant de l'art de Manzü est loin d'être de nature strictement sensuelle; les motifs auxquels il puise sont beaucoup plus complexes, même si un observateur hâtif et superficiel ne parviendrait que difficilement a les déchiffrer. II en est de même de l'homme: simple et naïf, rude parfois, il révèle peu à peu, derrière lui, tout un monde caché, raffiné à l'extreme et mélancolique, de gravité religieuse et de complaisances sensuelles. C'est de ce véritable labyrinthe de sentiments que naissent ses oeuvres, résultat d'une suite d’essais tourmentés et laborieux, d'hesitations et de repentirs, et pourtant exemples de tout parti pris. / … / Quoi qu'il en soit, tout en donnant sa préférence à l'un ou à l'autre des langages plastiques, c'est toujours légitimement que s'exprime le lyrisme de Manzü, lyrisme aux cadences raffinées et douces, nourri d'une tristesse recueillie et d'une sensualité secrète. Manzü ou le retour du sentiment, le retour de l'humain : anachronisme ou anticipation ?" - Lamberto Vitali
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