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Biographie de Frank Will
Le peintre, dessinateur et aquarelliste Frank Will est né à Nanterre en 1900. Fils du peintre d’origine américaine Frank Boggs, Frank Will signera à ses débuts Franque, William Frank, ou seulement Frank ; en 1919, il adoptera définitivement son pseudonyme. A partir de 1916, il se consacrera plus spécialement à l’aquarelle, qui constitue le meilleur de son œuvre. Il rencontre, à cette époque, Gen Paul et Leprin, qui deviendront ses amis. Frank Will devient rapidement une figure familière de la Butte Montmartre. Bien que Montmartre et Paris ont été ses sujets favoris, il a aussi peint des marines, des bateaux et des galions, la côte normande (1922), des orchestres (1927), la province, Moret sur Loing, la région parisienne, Mantes (1928 et 1938), des “bacchanales” (1941) et le Maroc (1948). L'artiste reste le témoin, parfois l'acteur, d'une bohème aujourd'hui disparue. Sa production fut abondante pour une carrière assez courte, puisque Frank Will est mort à 50 ans (1950). Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
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A lire sur ou de l'artiste :
* « Frank Boggs » (son père), Arsène Alexandre, Ed.Le Goupy, Paris, 1929* « Montmartre à vingt ans », Francis Carco, Ed. Albin Michel, Paris, 1938
* « Montmartre de jadis à aujourd'hui », François Mitterand, Ed. Galerie Madeleine Horst, Paris, 1951
* « Frank-Will (1900-1950) », Denis Coisne, Ed. du Chêne Vert, Paris, 1986
* « Dictionnaire des peintres à Montmartre », André Roussard, Ed. André Roussard, 1999
* « Peintre de portrait - Frank-Will : un rapin à Montmartre », in Gazette de l'Hötel Drouot, n°34, 3 oct. 2003
Site internet :
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En mémoire de Frank Will
Le peintre Frank-Will, essentiellement aquarelliste, est renversé par un autobus place de l'Opéra à Paris. Affaibli par l'alcool, négligeant les soins médicaux, il est opéré le 29 décembre 1950 à l'Hôpital Beaujon de Clichy ; son opération se déroule mal et il est emporté là dans son dernier sommeil. Il a alors 50 ans, se trouvant à la moitié d'un siècle avec lequel il était né. L'artiste repose auprès de ses parents dans le caveau familial situé dans la 44ème division du cimetière du Père-Lachaise - son nom n'y fut jamais gravé - où l'on s'attacha à l'amener, le 4 janvier 1951, en une dernière traversée de Montmartre. En son hommage, cette marguerite.
"Alpinisme pour alpinisme, c’est toujours la montagne, l’art sur les sommets. Les rapins ne sont plus à leur aise dans le Montmartre moderne, difficile à gravir, plein de faux artistes, d’industriels fantaisistes et de fumeurs d’opium à la flan. A Montparnasse, au contraire, on trouve maintenant les vrais artistes habillés à l’américaine." - Apollinaire
"On pouvait voir ses aquarelles chez Georges Petit, chez Terrisse, Keller et Yvonel, ainsi que chez Henri Bureau dans sa galerie du 54, rue de Rochechouart. Montmartre et Paris ont été ses sujets favoris, cependant il aura aussi peint des marines, des bateaux et des galions, la côte normande, des orchestres, la province, Moret sur Loing, la région parisienne, Mantes, des “bacchanales”, et le Maroc." - André Roussard
"Certains ne sont plus visibles sur la Butte Montmartre. Mais leur présence est là. Et je retrouve Degas, Cézanne, Renoir, Derain, Van Dongen, Rouault, Utrillo, Marie Laurencin et Vlaminck. La belle équipe! Et comme on la sent vivante, avec cet esprit montmartrois vraiment parisien, de ce Paris si doux, tel qu'a su le peindre Frank-Will avec ce mélange de finesse et de profondeur cachée." - François Mitterand
"Le peintre vaut mieux que sa légende de viveur, de rapin montmartrois ; une indéniable originalité se dégage de son naturalisme, même si ses œuvres très abondantes comportent des faiblesses et des incertitudes." - Gérald Schurr
"Il évolue entre un post-impressionnisme populiste, assez typiquement montmartrois, et des éclairs d'un expressionnisme violent, qui aurait pu tendre au tragique. " - Jacques Busse
"Les lumières de Montparnasse s’éteignirent petit à petit avec la grande dépression des années Trente, qui était économique, mais aussi dans les esprits. La peinture était désormais un objet de spéculation et cette folle abondance entraîna une chute vertigineuse des cours, lorsque les marchands et les acheteurs se firent plus rares. On vit des collections entières et prestigieuses se brader pour trois sous à Drouot. Les artistes, toujours plus nombreux à venir tenter leur chance, commencèrent à ressentir le désespoir de la situation, les ateliers se vidèrent et une nouvelle guerre sonna tristement la fin de partie de ce qui restait encore d’euphorie artistique." - Olivier Renault
Timbre :
Aucun timbre réalisé à ce jour.Mouvements de l'art
- + ECOLE DE PARIS / 1945-1960 / Very numerous artists were member of the School of Paris.
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.