L'artiste et écrivain américain Boris Lurie est né en 1924 à Leningrad (Union soviétique) dans une famille juive et a grandi à Riga. Enfant il développe un vif intérêt pour le dessin et la peinture. De 1941 à 1945, il sera, avec sa famille, emprisonné dans divers camps de concentration allemands (Buchenwald, Lenta Arbeitslager, Salaspils, Struthof) ; sa mère, sa grand-mère et sa soeur seront exterminées par les nazis à Rumbula. Libéré, Boris Lurie s'installe à...

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  Biographie de Boris Lurie

  L'artiste et écrivain américain Boris Lurie est né en 1924 à Leningrad (Union soviétique) dans une famille juive et a grandi à Riga. Enfant il développe un vif intérêt pour le dessin et la peinture. De 1941 à 1945, il sera, avec sa famille, emprisonné dans divers camps de concentration allemands (Buchenwald, Lenta Arbeitslager, Salaspils, Struthof) ; sa mère, sa grand-mère et sa soeur seront exterminées par les nazis à Rumbula. Libéré, Boris Lurie s'installe à New York en 1946. Ce n’est qu’à partir de 1946 et de son émigration aux Etats-unis qu’il débute une série de dessins qui dépeignent les moments d’horreur de ces 4 années de captivité dans les camps. Il produit des oeuvres figuratives à partir de ses souvenirs de guerre et de l'Holocauste ; son art suscite très vite la controverse des critiques, conservateurs et du public. Il continuera cependant dans cette voie, par un ensemble de gravures, sculptures et peintures, toujours sur le thème de l'Holocauste ou, plus largement, de la mort. Il n'a pas de succès. Il vivra et travaillera à Paris de 1954 à 1955. En 1960 , il sera cofondateur (avec Sam Goodman et Stanley Fisher) du mouvement « L'art NON! », né d'un sentiment de désillusion totale sur la scène de l'art contemporain ; pour le groupe, l'art doit s'emparer des vérités les plus troublantes : le racisme, l'impérialisme, le sexisme, le colonialisme, la dépravation. Le mouvement s'attaque au monde capitaliste, au « marché de l'art de l'investissement », au pop-art qui célèbre le consumérisme, à « l'art décoratif de salon » comme l'expressionnisme abstrait. « Le marché de l'art n'est rien d'autre qu'un racket! » écrit-il. L'art de Lurie et le mouvement auront été largement ignorées. L'artiste s'attaque par des écrits virulents à des institutions au rayonnement international (« MOMA comme Manipulator »). Le premier soutien viendra du marchand d'art italien Arturo Schwarz. Bien qu'il ait vécu comme un artiste sans le sou, Lurie parviendra à ce que soit créer la « Fondation d'Art Boris Lurie » en août 2009, juste quelques mois après sa disparition. Des oeuvres de Boris Lurie font aujourd'hui parties d'importantes collection permanentes (National Gallery of Art de Washington, Museum of Modern Art de New York, etc). Le mouvement  « L'art NON! » fait l'objet d'une importante rétrospective en 2001 (Chicago, Nebraska, New York) et un documentaire sera réalisé par Amikam Goldman sur le mouvement l'année suivante. L'art de Lurie trouvera une plus grande résonance en Allemagne qu'aux États-Unis. L'Allemagne a vu deux grandes expositions de son travail en 1995 et 2004. Boris Lurie est mort à New York au début de l'année 2008.
  

  

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