Insistant sur la nécessité du geste et de l’accident, le travail de Martin Bissière est essentiellement lié à l’énergie, c’est-à-dire à la transcription de sentiments visuels, ici et maintenant, avec une violence indifférente. L’artiste renouvelle ainsi le rituel de la modernité, en extrait l’essentiel (l’empreinte sacrée de l’homme).
Martin Bissière a, depuis la fin des années 80, régulièrement exposé son œuvre en France (Paris, Bordeaux, Nogent-sur-Marne, Abbaye de Balazuc en 2007, Villefranche du Rouergue en 2008), comme à l’étranger (Allemagne, Luxembourg, Suède). L’artiste participe également à de nombreux accrochages collectifs, notamment au Salon des Réalités Nouvelles dont il est membre.
Parallèlement à son activité artistique personnelle, Martin Bissière enseigne la peinture aux Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris depuis 1993.
« La peinture est un style de vie, et, à ce titre, indissociable d’une forme de professionnalisme. Professionnalisme sous-entend assiduité, compétences reconnues et inter-relations avec les autres professionnels. Pour un artiste, l’objectif du professionnalisme est de développer sa concentration, son énergie, sa sensibilité… et d’apprendre un métier associé à des prises de risque. Il existe une compétition entre les œuvres. Elles se battent pour survivre, et le tableau réussi est un paradis instable, lorgné par des images qui tournent. Dans nos sociétés du tout esthétique, la peinture, comme d’autres pratiques, est touchée par une forme de communautarisme, qui, à la fois, l’isole et la porte. Dans le premier cas, le peintre en est la victime ; dans le second, il en est le bénéficiaire, capable de faire entendre sa voix dans le concert des rivalités, » écrit Martin Bissière.