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Timbre de Johnny Friedlaender
timbre fictif
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDédicace d'un catalogue d'exposition par l'artiste
Collection B. Viarouge / Ce document, aimablement confié, n'est pas à la vente
Quelques mots de Mr Bernard Viarouge
Toulon, 9 juillet 2006
C’était un homme secret, très secret et discret, presque impénétrable, d’un abord qui semblait difficile. Il parlait peu. Je l’ai connu à l’occasion d’un travail qu’il a fait pour un livre réalisé avec Mr Gadilhe (Ed. Les Bibliophiles de Provence), avec lequel j’ai travaillé un temps. Nous sommes devenus amis et je ne manquais jamais de le rencontrer lorsque je venais dans la capitale. Il était très méticuleux. Je l’ai vu donc peindre, en dehors des gravures il peignait, c’était très curieux ; il préparait un dessin au fusain sur sa toile. Il commençait son tableau, par exemple dans un coin en haut à gauche, et avançait sans jamais y revenir. Un seul jet ! C’était dans son atelier, un espace qui lui était réservé à l’atelier de gravures Georges Leblanc - 187, rue Saint-Jacques – l’atelier existe toujours, dirigé alors par Maurice Lallier, aujourd’hui par son fils Pierre ; vous avez une porte cochère, là il y a un jardin et vous avez plusieurs pièces, il y a des presses lithographiques . . . c’est un ensemble consacré à l’art de la gravure. C’est là que Jacques Villon a réalisé de très nombreuses gravures. Johnny Friedlaender était vraiment à cette époque la locomotive de l’atelier. Il y avait des artistes comme Coudrain et bien d’autres encore. Quand Friedlaender avait fini une planche, il faisait dix mètres et donnait son cuivre à un compagnon pour qu’il fasse un essai. Lorsque les deux hommes tombaient d’accord, on procédait au tirage. Je me souviens que « La Pieta » de Villeneuve-les-Avignon était son tableau préféré (Voir « Coup de Coeur » à Stanley William Hayter), il en avait une reproduction sur le mur de son atelier. C’est une toile merveilleuse d’Enguerrand Quarton, un peintre du XV° siècle, qui est maintenant au Louvre. Chaque fois que je vais à Paris, je vais voir ce tableau. Johnny Fiedlaender adorait la musique classique, Bach par exemple. La musique à mon avis tenait un rôle très important dans son travail de graveur. Nombre de ses gravures sont d’inspiration musicale. Je pense à la suite de 8 planches qu’il a réalisé inspirées par la musique du compositeur Carl Orff auteur de Carmina Burana. Friedlaender tenait beaucoup à son deuxième prénom Gothart, il pensait alors au retable d’Issenheim chef d’œuvre de Matthias Gothart Grunewald. Je laisse la parole à Johnny Friedlaender : « Dans la vie prochaine je serai claveciniste ou pianiste ou violoncelliste Le soir entre chien et loup, dans un jardin, je jouerai des suites pour violoncelle de Bach. C’est exactement ce que je vais faire . . . mais dans la vie prochaine ! ». Le hasard a fait que j’étais à Paris le jour de son enterrement. Il avait choisi d’être incinéré. *** Bernard Viarouge, visiteur du site et collectionneur
En mémoire de Johnny Friedlaender
Johnny Fiedlaender, qui avait fuit le nazisme et s’était établi en 1937 à Paris, qui connut plusieurs camps d'internement d'étrangers, qui travailla avec la Résistance et échappa par miracle aux camps hitlériens, qui prit la nationalité française en 1952, Johnny Fiedlaender, meurt à Paris le 18 juin 1992 à la veille d’entrer dans sa 81ème année ; il choisit d’être incinéré. Un rite funéraire se déroula à la synagogue de Paris. En hommage à sa mémoire, une orchidée.
"Je ne suis qu’un peintre qui grave." - Johnny Friedlaender
"Friedlaender porte dans son oeuvre un esprit, un tour et un ton qui ne sont qu'à lui parmi les graveurs modernes. Son oeuvre se continue et se soutient dans un ordre d’idées graphiques de plus en plus original d'invention et d'achèvement." - Christian Zervos
"L’exaltante mélodie poétique de Friedlaender possède un extrême don de pénétration spirituelle et d'enivrante invitation à l’évasion." - Gaston Diehl
"Friedlaender aimait tout dans la gravure : le cuivre lui-même et toutes les techniques : eau-forte, burin, vernis mou, relief, berceau, aquatinte... Il exigeait que tout fût vraiment gravé en creux, sans tricherie; le métier absolu." - Elève anonyme de l’artiste
"Le peintre Friedlaender dans une démarche unique apporte à l'appui du graveur Friedlaender une dimension nouvelle, celle de la transparence. Tout son être est regard. Lorsqu'il déchiffre cet univers à l'immuable gravitation, sait-il où va ce regard toujours plus axé au coeur de la création ?" - Bernard Gheerbrant, galeriste, éditeur, fondateur de la librairie La Hune.
"Johnny Friedlaender condensa toutes les lumières nocturnes." - Paul Eluard
Quelques notes de biographie
Naturalisé français en 1952, Johnny Friedlaender est né en 1912 en Allemagne. Après un parcours de vie pour le moins difficile, Friedlaender deviendra l’un des maîtres contemporains incontestés de la gravure. Sa recherche se situera toujours au cœur des choses et des êtres, sa quête sera constamment poétique, laissant la liberté à son émotion et réinventant sans cesse le pouvoir de suggestion.
Il fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Breslau (Allemagne) où Otto Mueller est l’un de ses professeurs.
De 1930 à 1933, il s’expatrie à Dresde, faisant de brefs séjours à Berlin et à Paris. En 1933, il est interné dans un camp nazi ; amnistié, il se réfugie en Tchécoslovaquie, puis en Hollande. Il gagne Paris en 1937 où il est arrêté avec nombre de réfugiés étrangers. Friedlaender s’engagera dans l’armée anglaise, sera fait prisonnier, s’évadera. La paix revenue, l’artiste s’installe à Paris où il fonde un atelier de gravure : l’Ermitage.
Il se lie d’amitié avec Jacques Villon. En 1966, il est nommé professeur à l’Académie de Salzbourg. C’est à cette période qu’il reprend la peinture qu’il avait abandonnée dans les années 40. Johnny Friedlaender a participé à de nombreuses manifestations collectives, sa première exposition personnelle étant organisée à Paris en 1949 (Galerie La Hune). Cette première galerie et Bernard Gheerbrant, son directeur, lui seront fidèles jusqu’à sa mort (1992).
La gravure qu’il avait abordée dans sa jeunesse par une manière très proche des expressionnistes allemands, évoluera rapidement vers une abstraction colorée, peuplée de signes, gravures à l’encrage multiple caractéristique de la technique de Hayter.
"Friedlaender. Un esprit de création absolue, de besoin expressif, puisés au plus profond de l'intuition humaine ou dans les mille recoins conscients de la mémoire." - Gaston Diehl
Les artistes s'affichent
L'art et les artistes s'affichent : manifestes, galeries, musées, expositions personnelles ou collectives. Sur les murs ou dans les vitrines, sages ou rebelles, les affiches préviennent, argumentent, montrent. Certaines ont été composées spécialement par un artiste pour tel ou tel événement, d'autres austères n'ont que la lettre.
Quelques unes ont été créées en technique lithographique, la plupart sont de simples reproductions offset. Nombreux sont ceux qui aiment à collectionner ces rectangles d'art, papier brillant ou papier mat, monochromes ou en jeux de couleurs, de beaucoup de mots ou presque muettes.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir saluer, par le biais de cette rubrique, des galeries mythiques comme celles de Denise René, Louis Carré, Claude Bernard, Berheim Jeune, Maeght, Pierre Loeb et d'autres encore.
Catalogue(s) raisonné(s)
Catalogue(s) raisonné(s)
Piste bibliographique & autres
A lire sur l'artiste :
- « J. Fiedlaender », B. Geerbrant, In « Dict. des artistes contemporains », 1964
- « J. Fiedlaender, œuvre gravé 1961-1965 », M.-P. Fouchet, R. Hänssel, NY, 1965
- « F., Œuvre de 1961 à 1965 », Max-Pol Fouchet, Ed. Manus Presse, Stuttgart, 1967
- « Johnny Fiedlaender », in revue Cimaise n°113-114, Paris, sept.-déc. 1973
- « Rétrospective de l'œuvre gravé 1848-1978 », coll., cat.,, MAM de la ville de Paris, 1978
- « Friedlaender », C. Dorny, Art & Métiers du livre, Paris, 1991
- « J. Fiedlaender, du noir à la couleur », Galerie de Condé, Paris, 1994
- La donation Johnny Friedlaender », cat., Musée Unterlinden, Colmar, 1996
- « J. F. - Gravures inédites », cat., Musée Unterlinden, Colmar/RMN, Paris, 2001
- « J. F., le graveur dans son temps », cat., Institut nat. d'histoire de l'art, Paris, 2008
A lire de l'artiste :
- « Petit bestiaire », J. Cassou, gravures J. F., Ed. Manus Pr., Stuttgart, 1963
- « Stèles », V. Segalen, gravures J. F., Ed. Bibliophiles de Provence, Marseille, 1969
Site internet :
johnnyfriedlaender.eu/En savoir plus :
Timbre de Johnny Friedlaender
L’émission d’un timbre poste est souvent un hommage rendu par une nation à un lieu, à un événement, à une cause remarquable ou à un personnage qui compte. Les peintres et autres artistes n’échappent pas à cette règle. Certains sont pourtant des « oubliés » de l’art postal. Voici, rassemblés ci-dessous (français ou étranger), les timbres émis (171) ou les simples études de timbre (209) en hommage aux artistes représentés sur notre site. Le premier timbre français fut émis en 1849, l’Angleterre nous précéda d’une dizaine d’années. Il y a souvent une part de voyage dans cette petite forme de papier dentelée. Le timbre circule, vogue, s’envole, il fait rêver, alors rêvons un peu. M.C.
Lorsque le timbre est réellement émis, le nom de l'artiste est précédé d'une étoile (*). 
Il est certain que nous ne connaissons pas certains timbres parus pour tel ou tel artiste ; n’hésitez pas à nous les faire connaître !
Découvrir tous les timbresDédicace d'un catalogue d'exposition par l'artiste
Collection B. Viarouge / Ce document, aimablement confié, n'est pas à la vente
Quelques mots de Mr Bernard Viarouge
Toulon, 9 juillet 2006
C’était un homme secret, très secret et discret, presque impénétrable, d’un abord qui semblait difficile. Il parlait peu. Je l’ai connu à l’occasion d’un travail qu’il a fait pour un livre réalisé avec Mr Gadilhe (Ed. Les Bibliophiles de Provence), avec lequel j’ai travaillé un temps. Nous sommes devenus amis et je ne manquais jamais de le rencontrer lorsque je venais dans la capitale. Il était très méticuleux. Je l’ai vu donc peindre, en dehors des gravures il peignait, c’était très curieux ; il préparait un dessin au fusain sur sa toile. Il commençait son tableau, par exemple dans un coin en haut à gauche, et avançait sans jamais y revenir. Un seul jet ! C’était dans son atelier, un espace qui lui était réservé à l’atelier de gravures Georges Leblanc - 187, rue Saint-Jacques – l’atelier existe toujours, dirigé alors par Maurice Lallier, aujourd’hui par son fils Pierre ; vous avez une porte cochère, là il y a un jardin et vous avez plusieurs pièces, il y a des presses lithographiques . . . c’est un ensemble consacré à l’art de la gravure. C’est là que Jacques Villon a réalisé de très nombreuses gravures. Johnny Friedlaender était vraiment à cette époque la locomotive de l’atelier. Il y avait des artistes comme Coudrain et bien d’autres encore. Quand Friedlaender avait fini une planche, il faisait dix mètres et donnait son cuivre à un compagnon pour qu’il fasse un essai. Lorsque les deux hommes tombaient d’accord, on procédait au tirage. Je me souviens que « La Pieta » de Villeneuve-les-Avignon était son tableau préféré (Voir « Coup de Coeur » à Stanley William Hayter), il en avait une reproduction sur le mur de son atelier. C’est une toile merveilleuse d’Enguerrand Quarton, un peintre du XV° siècle, qui est maintenant au Louvre. Chaque fois que je vais à Paris, je vais voir ce tableau. Johnny Fiedlaender adorait la musique classique, Bach par exemple. La musique à mon avis tenait un rôle très important dans son travail de graveur. Nombre de ses gravures sont d’inspiration musicale. Je pense à la suite de 8 planches qu’il a réalisé inspirées par la musique du compositeur Carl Orff auteur de Carmina Burana. Friedlaender tenait beaucoup à son deuxième prénom Gothart, il pensait alors au retable d’Issenheim chef d’œuvre de Matthias Gothart Grunewald. Je laisse la parole à Johnny Friedlaender : « Dans la vie prochaine je serai claveciniste ou pianiste ou violoncelliste Le soir entre chien et loup, dans un jardin, je jouerai des suites pour violoncelle de Bach. C’est exactement ce que je vais faire . . . mais dans la vie prochaine ! ». Le hasard a fait que j’étais à Paris le jour de son enterrement. Il avait choisi d’être incinéré. *** Bernard Viarouge, visiteur du site et collectionneur
En mémoire de Johnny Friedlaender
Johnny Fiedlaender, qui avait fuit le nazisme et s’était établi en 1937 à Paris, qui connut plusieurs camps d'internement d'étrangers, qui travailla avec la Résistance et échappa par miracle aux camps hitlériens, qui prit la nationalité française en 1952, Johnny Fiedlaender, meurt à Paris le 18 juin 1992 à la veille d’entrer dans sa 81ème année ; il choisit d’être incinéré. Un rite funéraire se déroula à la synagogue de Paris. En hommage à sa mémoire, une orchidée.
"Je ne suis qu’un peintre qui grave." - Johnny Friedlaender
"Friedlaender porte dans son oeuvre un esprit, un tour et un ton qui ne sont qu'à lui parmi les graveurs modernes. Son oeuvre se continue et se soutient dans un ordre d’idées graphiques de plus en plus original d'invention et d'achèvement." - Christian Zervos
"L’exaltante mélodie poétique de Friedlaender possède un extrême don de pénétration spirituelle et d'enivrante invitation à l’évasion." - Gaston Diehl
"Friedlaender aimait tout dans la gravure : le cuivre lui-même et toutes les techniques : eau-forte, burin, vernis mou, relief, berceau, aquatinte... Il exigeait que tout fût vraiment gravé en creux, sans tricherie; le métier absolu." - Elève anonyme de l’artiste
"Le peintre Friedlaender dans une démarche unique apporte à l'appui du graveur Friedlaender une dimension nouvelle, celle de la transparence. Tout son être est regard. Lorsqu'il déchiffre cet univers à l'immuable gravitation, sait-il où va ce regard toujours plus axé au coeur de la création ?" - Bernard Gheerbrant, galeriste, éditeur, fondateur de la librairie La Hune.
"Johnny Friedlaender condensa toutes les lumières nocturnes." - Paul Eluard
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Au-delà des oeuvres actuellement en stock, il m’a semblé utile de vous donner à voir ou à connaître d’autres oeuvres de l'artiste. Ces pièces, vendues ou retirées de la vente, ont été dans le stock de la galerie dans un passé récent.
Cette rubrique vous permettra de mettre une image sur un titre ou l’inverse, ou tout simplement d’en découvrir un peu plus sur l’oeuvre de l'artiste. Quelle que soit la raison, pour le plaisir des yeux ! Michelle Champetier