"L'oeuvre gravé 1943-1974",


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Gravures - pointes sèches, eaux-fortes et aquatintes -, lithographies, sérigraphies, planches solitaires ou séries pour des ouvrages de bibliophilie, le Catalogue Raisonné de l’oeuvre gravé de Roberto Matta établi par Roland Sabatier répertorie 419 oeuvres originales imprimées sur papier pour la période 1943-1974. Préalablement à ce dernier, un premier catalogue raisonné avait vu le jour en 1969, établi par Ursula Schmitt. L’oeuvre graphique de Matta est importante et, il va s’en dire, les techniques utilisées par l’artiste ne le sont le plus souvent pas d’une manière conventionnelle ; couteau, fil de fer, éponge métallique, éclaboussement d’acide servent à l’alchimie personnelle de Matta. Après quelques pointes sèches d’essai qui ne furent pas publiées, « Arcane 17 » - une eau-forte et aquatinte -, sera la première oeuvre sur papier éditée (New York, 1944), pour l’ouvrage d’André Breton. Le rythme soutenu de création graphique de l’artiste prendra son envol véritable à partir du milieu des années 50. La technique lithographique tient une place importante dans l’œuvre imprimé de Roberto Matta ; on notera que la première lithographie éditée de l’artiste date de 1947, « Je veux le voir pour le croire ». Tout au long de sa création, Matta fera appel à cette technique. Comme dans ses sérigraphies, l’artiste ne se tient jamais dans une forme géométrique, laissant sa créativité libre d’investir à son gré le support. Matta n’aura pas négligé de participer à l’aventure du livre, comme à celle de l’affiche.