"L'oeuvre sur papier",


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Françoise de Staël, veuve de l'artiste décédée en mars 2012, est l'auteur de cet ouvrage. Le catalogue raisonné de l'oeuvre sur papier de Nicolas de Staël a été édité par les Editions Ides et Calendes (Lausanne) en 2013. Au delà des dessins, le catalogue raisonné regroupe l'ensemble de l'oeuvre graphique de l'artiste ; ce travail, très attendu, reproduit en effet près de mille six cents dessins ou estampes. D'une aquarelle peinte à 19 ans en Hollande et vendue aussitôt à un pêcheur, aux dernières études du Fort Carré d'Antibes de 1955, on peut suivre toutes les recherches de l'artiste. De magistrales réflexions préparatoires alternent avec des dessins « qui ne sont pas des études pour ses tableaux mais des oeuvres placées à égalité, répondant par leur économie de moyens à la magnifique turbulence de la peinture, et qui contribuent à la structure », souligne Germain Viatte dans sa préface à propos d'oeuvres de la fin des années 1940. L'œuvre graphique de Nicolas de Staël était resté jusqu'ici confidentiel, rarement montré au public, sauf à l'occasion de quelques publications et d'expositions. Ce catalogue raisonné des dessins va permettre à chacun, pour la première fois, d'approfondir sa connaissance du travail de l'artiste et d'avoir un regard exhaustif sur sa production graphique. Nicolas de Staël voyait le dessin en tant qu'œuvre en soi, mais également comme un travail préparatoire à l'élaboration d'une peinture. Nous suivons à travers cet ouvrage le fil biographique de Staël et visitons les lieux qui ont marqué sa vision. L'évolution du dessin à travers les dix années de sa production le fait passer de l'abstraction à la figuration, d'une composition enchevêtrée de lignes à un fil épuré qui innerve l'espace. La richesse des outils, des techniques comme la mine de plomb, le fusain, le feutre, la gravure, l'encre de Chine, la lithographie ou encore les papiers collés, révèle l'ampleur des recherches du peintre. L'oeuvre gravé, repris intégralement du catalogue raisonné de Françoise Woimant (paru en 1979 dans les « Nouvelles de l'Estampe ») est situé en fin d'ouvrage (p. 507 à 547) ; les estampes (bois gravé, linogravure, eau-forte, burin, lithographie achevé ou inachevé) sont, lorsqu'il y a lieu, reproduites en couleurs.