"Dessins et gravures pour les sculptures",


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Jean Tinguely dessina beaucoup, dessin pour imaginer, pour conserver une idée, la prolonger, pour jouer sur des variantes possibles, dessin « comme on dessine pendant une communication téléphonique » selon ses propres mots, dessin d’une machine à venir, dessin d’une machine réalisé dont l’artiste saisit les rouages et les mouvement passés ou futurs. A propos de « La Vittoria » et des gravures éditées après la fête, Jean Tinguely dit : « J’ai joué avec, joué dans le sens de chercher la variante, de comprendre ce qu’on vient de faire, de la prendre en considération pour elle-même, afin de pouvoir peut-être réaliser un deuxième ou une troisième version ». L’artiste réalisera des portefeuilles, des lithographies, des gravures et des sérigraphies (tout en ne portant pas un grand intérêt à cette dernière technique). L’éditeur André Putman lui fera réaliser sa première gravure, une pointe-sèche, puis plus tard sa première eau-forte ; l’artiste dit « faire joujou » et, au départ, de pas prendre ce travail au sérieux. Jean Tinguely va réaliser sa première lithographie, tout en gardant le souvenir d’avoir détesté la pierre lithographique lorsqu’il était élève des Beaux-Arts. Le catalogue présenté ici retranscrit une longue interview de l’artiste qui - entre autres - donne ses sentiments sur les différentes techniques de l’estampe. De nombreuses oeuvres imprimées sur papier y sont décrites.