"Les Donations Laurens",


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Dix ans après la disparition de Georges Braque, deux très importantes donations d'estampes de l'artiste furent réalisées - en deux temps et deux fois 50 oeuvres - au Château-musée de Dieppe, rappelant l'intimité établie entre Braque et les paysages de Normandie et plus particulièrement de Varengeville qu'il sut si bien « recréer sans les imiter ». Successivement en 1973 et 1974, un total de 100 estampes originales, eaux-fortes et lithographies, fut remis à cette institution ; très complèt et permettant d'approcher l'évolution de l'oeuvre graphique de l'artiste, cet ensemble, est décrit, oeuvre par oeuvre, dans deux volumes publiés en 1973 et 1974. Tous les thèmes chers à Braque y sont représentés, oiseaux bien sûr, mais aussi fleurs, natures mortes (dont les quatre « théières »), profils, chars. Cet ensemble de 100 estampes couvre le demi-siècle de création graphique de Georges Braque, entre 1907-1908 (« Nu », une eau-forte) et 1963 (une lithographie pour l'affiche « Lettera amorosa ») ; on en comprendra l'importance en se rappelant que Dora Vallier, l'auteur du catalogue raisonné de « L’oeuvre gravé de Georges Braque» (Ed. Flammarion, 1982), répertorie 192 estampes. « Il faut se contenter de découvrir, mais se garder d'expliquer » est une maxime tirée du « Cahier » de Georges Braque.